
La présomption d’innocence n’a pas été respectée, dit Elise Buckle

(Keystone-ATS) Blanchie par le Ministère public, l’ex-élue écologiste Elise Buckle revient sur la crise politique à Nyon depuis son entrée en fonction. « J’ai eu le sentiment que la présomption d’innocence n’a pas été respectée », commente-t-elle mardi dans le Courrier.
« J’ai été privée de mes droits politiques de manière arbitraire, abonde-t-elle, c’est dommage pour la démocratie qu’on puisse, sur un procès d’intention, suspendre une élue pendant aussi longtemps. Pour une affaire dont, finalement, l’enquête montre que la plainte était disproportionnée ».
L’ex-élue estime en outre avoir fait face à une rupture de collégialité. « La situation s’est aggravée depuis mon absence, explique-t-elle, celles et ceux qui osaient donner leur avis ont fini par partir ». Aux yeux de l’écologiste, cette expérience devrait servir à repenser le mécanisme institutionnel et faire évoluer la loi.
Le litige qui opposait Elise Buckle à la Municipalité de Nyon a défrayé la chronique pendant près d’un an. Les six autres membres de la Municipalité reprochaient à leur collègue d’avoir fait fuiter des informations confidentielles. Après de nombreux rebondissements, les deux parties ont indiqué le mois dernier être arrivées à un arrangement.