La reine présente le programme du nouveau gouvernement britannique
(Keystone-ATS) Londres – Inaugurant comme le veut l’usage la nouvelle législature, la reine Elizabeth II a livré les deux grands axes du programme du gouvernement de David Cameron pour les cinq prochaines années: assainissement de l’économie et réformes politiques.
Le dirigeant Tory, qui partage depuis ce mois-ci le pouvoir avec les libéraux démocrates de Nick Clegg, écarte tout nouveau transfert de souveraineté à l’Union européenne sans consulation préalable du peuple ou des députés britanniques.
L’ambitieux programme du gouvernement Tories-Lib Dems prévoit le dépôt de 22 projets de loi entre ce printemps et la fin de l’an prochain. La première priorité est de réduire le déficit, qui dépasse 11% du produit intérieur brut, et de rétablir la croissance économique, qui a atteint péniblement 0,3%.
Dans un premier temps, le Trésor s’est fixé pour objectif de réduire le déficit de 10,5 milliards de francs. D’autres mesures devraient être détaillées dans la loi de finances rectificative attendue le mois prochain.
Sur le plan politique, le gouvernement de coalition, qui jouit d’un état de grâce auprès des deux tiers des électeurs, selon un sondage publié par le Guardian, compte figer la durée de la législature à cinq ans. Jusqu’à présent, le Premier ministre pouvait anticiper à son gré son échéance.
Une loi sera soumise aux députés en vue d’organiser un référendum sur une modification du système électoral permettant une plus juste représentation de l’électorat à la Chambre des communes, exigence majeure des Lib Dems pour conclure un pacte de coalition avec les Tories, qui n’ont pas la majorité absolue.
En outre, le gouvernement formulera des propositions pour remplacer l’actuelle Chambre des lords, non élue, par une assemblée totalement, ou principalement, élue sur la base de la représentation proportionnelle.