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La relation avec l’UE presque normalisée, selon J. Schneider-Ammann

Johann Schneider-Ammann se montre satisfait de sa visite de travail à Bruxelles. KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET sda-ats

(Keystone-ATS) Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a fait part de son soulagement mardi à l’issue d’une visite de travail à Bruxelles. “La relation avec l’Union européenne s’est presque normalisée”, a-t-il affirmé.

Certes, il existe encore des dossiers qui nécessitent des solutions, comme la question de l’accès au marché. “Nous discutons ensemble de façon ouverte et raisonnable”, a souligné le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Parmi les dossiers ouverts figure notamment celui du certificat d’équivalence dont la Bourse suisse a besoin pour être active dans toute l’Europe.

Berne espère parvenir à régler les derniers détails à l’occasion de la rencontre prévue en Suisse le 23 novembre entre le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la présidente de la Confédération Doris Leuthard.

Dossier européen

La rencontre n’est toutefois pas encore assurée. Les préparatifs devront avoir suffisamment progressé des deux côtés, a expliqué Johann Schneider-Ammann.

Concrètement, la question du milliard de cohésion joue un rôle central pour l’UE. Bruxelles attend le feu vert de Berne à une nouvelle contribution à l’UE élargie. Le Conseil fédéral va utiliser le temps restant pour discuter de ce dossier, a déclaré le ministre de l’économie.

“Nous avons toujours dit que nous envisagions une contribution à l’élargissement dans le cadre de l’examen de la situation au niveau global. Mais cette évaluation reste formellement à faire”, a-t-il précisé.

La Suisse pas sur une liste noire

En revanche, Johann Schneider-Ammann a apporté des nouvelles plus positives dans le dossier fiscal. Le Bernois a confirmé auparavant à la NZZ et au Tages-Anzeiger que la Suisse ne figure pas sur la liste noire des paradis fiscaux élaborée actuellement par Bruxelles. Les Etats membres de l’UE veulent adopter cette liste en décembre.

Après le rejet par le peuple de la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), certains brandissaient le risque que la Suisse soit à nouveau pointée du doigt. La réforme visait justement à abolir divers régimes fiscaux critiqués par Bruxelles.

L’UE a pris note “qu’un processus de réforme est en cours en Suisse”, mais que cela prendra du temps, a relevé un diplomate helvétique.

Réunion AELE-UE

Johann Schneider-Ammann a participé mardi matin à la rencontre annuelle des ministres de l’Economie et des Finances de l’AELE et de l’UE (Ecofin). Les discussions ont porté sur la croissance économique et la nécessité d’en faire profiter l’ensemble de la population, sur l’emploi et le Brexit.

Les pays membres de l’AELE – la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l’Islande – ont rappelé l’importance d’être consultés dans les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni, car il s’agit d’une source majeure d’incertitude pour l’avenir de l’Europe.

Après la réunion ministérielle, Johann Schneider-Ammann s’est entretenu avec le commissaire européen au budget Günther Oettinger, auparavant en charge de l’économie numérique.

Il a également rencontré deux vice-présidents de la Commission européenne, Andrus Ansip et Jyrki Katainen. Le premier s’occupe du marché unique numérique, alors que le second est chargé de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité. Johann Schneider-Ammann a rappelé la nécessité de soigner ces relations.

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