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La romancière alémanique Verena Stefan est morte à l’âge de 70 ans

Verena Stefan lit des passages de son roman "Fremdschläfer" lors des Journées littéraires de Soleure en 2008 (archives). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) L’auteure suisse Verena Stefan est décédée mercredi à l’âge de 70 ans au Canada, dans sa ville d’adoption Montréal. Son premier livre “Häutungen” (Mues), traduit en français, fut en 1975 un livre culte des militantes féministes.

Le décès de la romancière a été annoncé vendredi par sa maison d’édition Nagel & Kimche. Elle souffrait d’un cancer depuis longtemps. Son roman “Fremdschläfer” (2007) thématise d’ailleurs la maladie.

Née le 3 octobre 1947 à Berne, Verena Stefan a vécu dans la ville fédérale jusqu’à 20 ans, puis a poursuivi ses études en Allemagne. Elle y a résidé durant trente ans avant d’émigrer au Canada, en 2000. Elle a signé une dizaine d’ouvrages ainsi que des traductions en allemand.

Son premier livre “Häutungen”, ouvrage autobiographique traduit en huit langues dont le français, s’est vendu à plus de 300’000 exemplaires jusque dans les années 90. Ses autres titres explorent aussi de nouvelles facettes de la sensibilité féminine mais n’ont pas été traduits en français.

Verena Stefan a confié en 2007 ses documents personnels aux Archives littéraires suisses, à Berne. Ils comprennent des journaux intimes, des lettres, des photographies ainsi que des cassettes vidéo et audio. En 2008, elle a obtenu le prix Schiller pour “Fremdschläfer”.

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