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La Suisse également défiée par l'attentat anti-américain

Avec la diffusion quasi simultanée des attaques, les terroristes ont pu donner une portée planétaire à leur message. Keystone

La plus grave attaque terroriste jamais perpétrée dans le monde a fait des milliers de victimes aux Etats-Unis. Selon l'ancien secrétaire d'Etat Edouard Brunner, sa portée symbolique est un sinistre message destiné au monde entier à l'Occident, y compris à la Suisse.

Ce contenu a été publié le 12 septembre 2001 - 20:54

Avant même de connaître l'identité des responsables de cette série d'attaques terroristes, le monde n'a pu que constater l'évidence de sa signification symbolique. La puissance politique et financière des Etats-Unis était clairement visée.

«L'Amérique paie pour sa grandeur, sa force et sa participation aux affaires du monde», estime ainsi l'ancien secrétaire d'Etat Edouard Brunner qui fut également ambassadeur de Suisse à Washington.

Les valeurs libérales attaquées

«Cet attentat est nourri par la haine de l'hyper puissance américaine», souligne de son côté Ulrich Leher, directeur du Centre de politique de sécurité basé à Genève.

Mais l'onde de choc de ces attaques propagée presque en temps réel par l'ensemble des télévisions de la planète démontre également la portée planétaire du message voulu par les terroristes.

Le Premier ministre britannique Tony Blair a d'ailleurs déclaré que ces attentats visaient «la notion même de démocratie». Ulrich Leher ajoute que c'est l'ensemble des valeurs libérales qui ont été attaquées, y compris sur le plan économique.

«Il ne faut pas céder aux terroristes. Mais il existe toute une série de problèmes dans le monde qui créent ces haines», reconnaît Edouard Brunner.

Reste que cette série d'attaques meurtrières soulève également d'urgentes questions de sécurité. «Il y a un avant et un après 11 septembre 2001 durant lequel nos pays mesurent l'ampleur de leur vulnérabilité», constate Edouard Brunner qui a dirigé une commission fédérale chargée d'évaluer les nouvelles menaces pesant sur la Suisse et sa capacité d'y répondre.

Soulignant les limites des moyens classiques de défense face à de tels attentats, Edouard Brunner prône en priorité une augmentation des ressources mises à disposition des services de renseignements suisses, qu'il juge actuellement insuffisants.

«Nos services, dit-il, doivent également intensifier leur collaboration avec les services étrangers.»

Frédéric Burnand

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