La Suisse prend la température à Kaboul
L'aide suisse au développement veut ouvrir une antenne dans la capitale afghane. Pour autant que les conditions de sécurité le permettent.
Pour l'instant, la Direction du développement et de la coopération (DDC) coordonne ses activités en Afghanistan depuis Islamabad, la capitale du Pakistan voisin. Mais, pour pouvoir travailler plus efficacement avec les organisations humanitaires déjà présentes en Afghanistan, elle envisage sérieusement d'avoir pignon sur rue à Kaboul.
C'est, d'ailleurs, pour évaluer la situation sur place qu'une délégation suisse s'est envolée, lundi, pour la capitale afghane. A sa tête, Tony Frisch, délégué à l'aide humanitaire, chef du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) et membre de la direction de la DDC.
Questions de sécurité
Membre du CSA, Hans-Ulrich Salzmann a récemment passé une semaine à Kaboul. Il se montre optimiste. Avec la présence des troupes occidentales, les rues de la ville semblent calmes.
«Toutefois, en une semaine, note Hans-Ulrich Salzmann, je n'ai croisé qu'une seule femme qui ne portait pas la burqa. Signe qu'elles ne se sentent pas totalement en sécurité».
Mais ce qui inquiète le plus Hans-Ulrich Salzmann, c'est l'instabilité qui règne dans les campagnes afghanes où le besoin en aide humanitaire est immense. Pour pouvoir y travailler, il faudrait d'abord que le gouvernement mette fin au pouvoir des Seigneurs de la guerre qui font régner leurs propres lois.
Pour mémoire, l'an dernier, le montant de l'aide suisse à l'Afghanistan a frisé les 20 millions de francs. Et pour 2002 et 2003, la DDC a inscrit 35 nouveaux millions à son budget.
swissinfo

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