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En route avec l’unité de soins intensifs volante

Embarquement de l'équipage d'un avion-ambulance de la Rega.
L’équipage de quatre personnes part de l’aéroport de Kloten. Première escale de l’avion-ambulance de type Challenger 650: la Turquie. SRF / Fabian von Allmen

Plus de 1000 patientes et patients sont rapatriés chaque année en Suisse par avion-ambulance. Voici comment se déroule une mission.

Il est un peu plus de 8 heures du matin au centre de coordination de la Garde aérienne suisse de sauvetage (RegaLien externe) à l’aéroport de Zurich-Kloten. L’équipage de quatre personnes du jet-ambulance se réunit pour le briefing. Mission du jour: rapatrier deux patients depuis la Turquie et la Croatie vers Zurich.

La cheffe de mission explique le déroulement: «Aujourd’hui, vous faites Zurich–Kocaeli–Zagreb–Zurich. Deux patients seront amenés à l’avion en ambulance et transférés à l’hôpital à Zurich.»

Un peu plus d’une heure plus tard, le jet-ambulance décolle. Le vol vers la Turquie dure un peu plus de deux heures, avec une destination à l’est d’Istanbul. Le jet se rend là où c’est le plus proche pour le patient. Aujourd’hui, il s’agit d’un aéroport à usage civil et militaire. «Nous n’avons pas de gyrophare sur le jet, mais nous pouvons demander la priorité dans le trafic aérien», explique le capitaine Marc Welti.

Le reportage original en allemand de la télévision alémanique SRF:

Contenu externe

L’équipage est composé de deux pilotes, d’une infirmière en soins intensifs et d’un médecin de vol. L’avion est une véritable unité de soins intensifs volante. Jusqu’à quatre patients peuvent y être transportés allongés.

L’ambulance jusqu’à l’avion

À l’arrière de l’appareil, l’infirmière Sabrina Wicki et le médecin Michael Baur se préparent. Les informations sur le premier patient sont encore incomplètes. «Nous savons qu’il devrait être stable avec une quantité moyenne d’oxygène, explique le médecin. Selon sa fille, il ne peut pas bien parler à cause de difficultés respiratoires. Il est dans un état préoccupant.»

Ambulance apportant un malade à un avion
Le patient est conduit directement en ambulance à l’avion à Koaceli, en Turquie. SRF / Fabian von Allmen

Peu après 11 heures, l’avion atterrit à Kocaeli, en Turquie. Hasan Sadic, 82 ans, attend déjà dans l’ambulance. Il a travaillé pendant des décennies sur les chantiers en Suisse et souffre d’un cancer dû à une exposition à l’amiante. Son état s’est détérioré ces derniers jours.

Rampe vers un avion ambulance.
Le patient est transporté dans l’avion-ambulance au moyen d’une rampe. SRF / Fabian von Allmen

L’ambulance ne fournit pas d’informations supplémentaires sur son état de santé, mais au moins le dossier médical est disponible. Michael Baur utilise dans ce cas des applications de traduction: «Parfois, l’écriture est illisible, dans certains pays il n’y a que des symboles», dit-il.

«Nous devons tout faire avant le décollage, car nous n’avons pas Internet en vol», indique-t-il. Après un premier examen, il donne son feu vert: «Je suis confiant que le vol se passera bien.»

Des soins parfois meilleurs qu’à destination

Prochaine étape: l’aéroport de Zagreb, en Croatie. Là aussi, tout va très vite après l’atterrissage: le patient Nedzad Rizvanovic est embarqué dans l’avion via une rampe escamotable après un «Grüezi». Il reçoit rapidement des antidouleurs: «Ils sont très économes avec les antidouleurs ici», dit-il à propos de son expérience à l’hôpital local.

Il a eu un grave accident de quad. Résultat: les deux bras et le bassin sont fracturés à plusieurs endroits. Juste avant le décollage, il s’endort déjà grâce aux médicaments.

Deux patients soignés à bord d'un avion-ambulance.
C’est étroit: le médecin de bord et l’infirmière en soins intensifs s’occupent des deux patients sur le vol de retour vers Zurich. SRF / Fabian von Allmen

Michael Baur travaille depuis un an dans les vols-ambulance. Le contraste entre l’avion et les soins médicaux sur place est parfois frappant. «C’est parfois difficile, quand on arrive avec nos sacs pleins de matériel et qu’on peut mieux soigner les patients en vol que ce qui était possible sur place», dit-il. Dans certaines régions du monde, il n’est tout simplement pas possible d’avoir un tel niveau de soins.

Peu après 16 heures, le jet-ambulance atterrit de nouveau à Zurich-Kloten. Deux ambulances attendent déjà dans le hangar pour transporter les patients vers les hôpitaux. C’était l’un des plus de 1000 vols-ambulance effectués chaque année par la Rega.

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Texte traduit de l’allemand à l’aide de l’IA/op

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Modéré par: Melanie Eichenberger

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