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Financement des start-up: une majeure partie de l’argent va à une minorité

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Beaucoup d'entrepreneurs peinent à trouver des financements. Keystone / Christian Beutler

Les jeunes entreprises suisses reçoivent de plus en plus de fonds pour développer leurs idées commerciales. Mais ce constat ne reflète qu’une partie de la réalité, car seules quelques jeunes pousses profitent de cet afflux d’argent. Pour la majorité d’entre elles, le financement reste difficile.

Comment se portent les start-up de Suisse? Beaucoup de choses ont évolué au cours de la dernière décennie. Chaque année, plusieurs centaines de jeunes entreprises innovantes et orientées vers la croissance voient le jour. Mais les start-up n’ont pas seulement besoin de bonnes idées et de ténacité – elles ont aussi besoin d’argent.

Une récente étudeLien externe dresse un état des lieux de ce que l’on appelle le «capital-risque» en Suisse montre que les flux sont de nouveau en hausse. Cette année, les start-up du pays ont déjà reçu près de 1,5 milliard de francs, soit presque 40% de plus qu’à la même période en 2024.

Qui en profite le plus? Sans conteste le secteur des biotechnologies. Les jeunes pousses de ce domaine ont reçu jusqu’ici 705 millions de francs. Loin derrière arrivent les entreprises technologiques et informatiques (environ 250 millions de francs). En troisième position, on trouve les start-up de la fintech (un peu plus de 150 millions de francs).

Ces montants élevés masquent toutefois le fait que la grande majorité des entrepreneurs et entrepreneuses peinent à trouver des financements. L’argent se concentre sur moins d’entreprises qu’au cours des années précédentes. De plus, ce sont de plus en plus souvent des équipes qui ont déjà réussi avec d’autres projets qui raflent la mise. La tendance se résume ainsi: «À celui qui a, il sera donné.»

D’où vient l’argent? Principalement d’investisseurs suisses spécialisés dans le capital-risque. Il peut s’agir de riches personnes privées, mais le plus souvent, ce sont des fonds ou des sociétés spécialisées dans le capital-risque, parfois aussi des investisseurs institutionnels. Les bailleurs de fonds étrangers, en particulier ceux venus des États-Unis, gagnent en importance.

Selon les auteurs de l’étude, les investisseurs américains auraient injecté plus de 520 millions de francs dans des start-up suisses durant les six premiers mois de l’année. Cela représenterait environ un tiers de l’ensemble des capitaux investis dans les jeunes pousses suisses. Là aussi, le secteur des biotechnologies domine nettement. Dans ce domaine, environ la moitié du capital provient des États-Unis.

Quel impact a la politique commerciale du président américain Donald Trump? L’imprévisibilité de son gouvernement pourrait même représenter une opportunité pour les innovatrices et innovateurs suisses. Les investisseurs interrogés par les auteurs s’attendent en effet à ce que les bailleurs de fonds américains cherchent davantage de possibilités d’investissement en Europe.

Traduit de l’allemand à l’aide d’un traducteur automatique/dbu

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