La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

La récupération d’eau de pluie, une piste à étudier face aux étés toujours plus secs

Pluis sur un village
Ces dernières années, la Suisse a connu des étés avec de longues semaines sans pluie, suivies soudainement par de violents orages. Keystone / Urs Flueeler

Alors que la Suisse est confrontée à des étés toujours plus secs, une motion veut inciter les particuliers et les communes à s’équiper afin de collecter l'eau pluviale et préserver ainsi les ressources naturelles.

Alors que la Suisse est confrontée à des étés toujours plus secs, une motion veut inciter les particuliers et les communes à s’équiper afin de collecter l’eau pluviale et préserver ainsi les ressources naturelles.

Ces dernières années, la Suisse a connu des étés avec de longues semaines sans pluie, suivies soudainement par de violents orages. Lorsque ces intempéries surviennent, l’intégralité de l’eau de pluie se déverse dans la nature en une fois, provoquant parfois des inondations.

Or, cette eau de pluie pourrait être recyclée pour l’arrosage des jardins, voire l’alimentation des WC ou du lave-linge, évitant ainsi l’utilisation d’eau potable.

Contenu externe

Soutenir la récupération

Le conseiller national Benjamin Roduit demande au Conseil fédéral de prendre des mesures pour encourager cette pratique. Le centriste valaisan a déposé une motionLien externe chargeant le gouvernement d’étudier des pistes pour soutenir financièrement les particuliers et les communes qui investissent dans des équipements permettant la récupération d’eaux pluviales.

Cosignataire, le conseiller national socialiste valaisan Emmanuel Amoos juge utile de donner un coup de pouce à celles et ceux qui font l’effort d’investir pour la collecte des eaux pluviales, car « c’est toujours le litre d’eau non dépensé qui est le moins coûteux à la collectivité ».

«Si on peut, comme pour les panneaux solaires avec une production sur son toit, avoir une récupération des eaux directement, ce sont les coûts les plus évidents à éviter», affirme-t-il dans La Matinale de la RTS.

Subventions communales ou fédérales

Ce type d’aides existe déjà dans certaines communes, à l’instar de Leytron (VS), confrontée à des problèmes d’eau et qui offre une aide à l’investissement. Selon la motion, une installation complète coûte entre 6000 et 9000 francs. En trois ans, une petite dizaine de subventions ont été octroyées par la commune, qui verrait cependant d’un bon œil qu’elles viennent à l’avenir de Berne.

Lausanne subventionne aussi les particuliers récupérant l’eau pluviale pour l’arrosage des jardins, mais les autorités sont dubitatives quant à l’impact effectif de la mesure. «Les grands enjeux en matière de gestion de l’eau, d’infiltration et de récupération de l’eau ne sont pas forcément à chercher dans des démarches individuelles, mais à l’échelle de l’agglomération», déclare le conseiller municipal en charge de l’eau Pierre-Antoine Hildbrand.

Selon lui, il existe des besoins différents suivant le type de localité et d’environnement. L’octroi d’une subvention devrait donc rester une décision communale, estime le municipal lausannois. Pour Emmanuel Amoos en revanche, l’impulsion doit être donnée par la Confédération.

«S’il y a un déclenchement qui est fait par la Confédération, comme souvent, cela fera un effet domino: les cantons commenceront à prendre cette idée en compte et les communes également», assure-t-il.

Contenu externe

L’exemple de la coopérative du Bled à Lausanne

Née de l’initiative de TRIBU architecture, la coopérative sociale d’habitantes et d’habitants Le Bled, situé dans le quartier des Plaines-du-Loup, à Lausanne, a déjà franchi le pas de la récupération d’eau.

Les 77 appartements de l’immeuble sont équipés d’un système qui permet de récolter de l’eau de pluie pour l’arrosage des plantes des balcons et du potager communautaire. Quelque 280 habitants n’utilisent donc pas d’eau potable pour arroser leur jardin, ce qui est intéressant en termes d’économie d’eau.

«C’est aussi de l’eau qui ne va pas directement dans les canalisations et c’est une manière de faire de la rétention encore plus lente qu’une toiture végétalisée», ajoute Alvaro Varela, associé du bureau TRIBU Architecture.

>> Les explications dans La Matinale:

Contenu externe
Contenu externe

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision