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Les tests anti-EPO feront le voyage de Sydney

A Sydney, les tests seront à la fois sanguins et urinaires. Keystone / EPA Photo / AFP Files / Joel Saget / mp / ac

A Lausanne, la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a donné lundi son feu vert définitif aux tests de détection de l'érythropoïetine (EPO). Les tests seront donc introduits aux prochains Jeux olympiques de Sydney.

Ce contenu a été publié le 28 août 2000 - 21:05

Dimanche, moins d'un mois après leurs validations scientifiques, les tests français et australien de dépistage de l'EPO ont reçu l'aval de la commission juridique du CIO. Son comité exécutif s'est donc prononcé à l'unanimité en faveur de leur mise en œuvre à Sydney.

Cette méthode de détection de l'EPO combine un test français basé sur l'analyse des urines et un test australien qui, lui, repose sur l'analyse du sang. Le CIO a précisé qu'au moins 300 tests seront effectués dans l'ensemble des camps d'entraînement installés en Australie. En outre, les contrôles se feront de manière inopinée et uniquement hors compétition. Quant au choix de l'athlète testé, il se fera par tirage au sort.

Les deux analyses, sanguine et urinaire, seront faites en parallèle et aucun athlète ne pourra se soustraire au contrôle. Cette obligation est en effet inscrite dans la charte olympique du CIO à compter du 1er septembre.

Longtemps accusé de laxisme à l'égard du dopage, le CIO a donc voulu démontrer sa ferme volonté de lutter contre ce fléau. Mais le problème n'est pas définitivement réglé pour autant. Le directeur du laboratoire français qui a mis au point le test basé sur l'analyse des urines, Jacques de Ceaurriz, a ainsi déclaré à propos de la décision du CIO: «C'est un apport important pour la lutte antidopage. Mais les sportifs sont toujours en avance sur le système de contrôle. Le tout, c'est de réduire cette avance.»

Dans le cas de l'EPO, plusieurs scientifiques ont déjà souligné les limites de la méthode homologuée par le CIO. Le test via l'urine ne détecte pas l'EPO au-delà de trois jours après la dernière prise. Par contre, les effets d'un traitement prolongé au produit dopant peuvent durer deux à trois semaines. Or le CIO a précisé lundi que le résultat du contrôle sera considéré comme positif si, et seulement si, les deux tests font état de présence d'EPO synthétique.

En décidant d'introduire les tests dès l'ouverture du village olympique de Sydney le 2 septembre, soit deux semaines avant le début des compétitions, le CIO a toutefois démontré sa volonté de réduire au maximum la marge de manoeuvre des sportifs dopés.

Frédéric Burnand

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