
LNM: perte de près de 770’000 francs en 2024

La LNM, compagnie qui navigue sur les lacs de Neuchâtel et de Morat, a enregistré une perte de près de 770'000 francs en 2024. La fréquentation est en baisse avec 214'000 passagers transportés l'an dernier. L'entreprise estime que son redressement est en cours.
(Keystone-ATS) « La LNM reste face à des défis financiers importants », a-t-elle indiqué mercredi soir à l’issue de son assemblée générale. La nouvelle direction, entrée en fonctions en début d’année, a pris des mesures pour stabiliser l’exploitation et renforcer les fondations de l’entreprise.
La compagnie a recruté du personnel supplémentaire, a fait désamianter les parties techniques de la flotte et a investi pour moderniser le chantier naval. Elle est aussi en train de rénover le bateau historique M/s Le Cygne, qui date de 1939, afin de garantir l’offre de navigation à moyen terme sur les lignes régulières.
Après un printemps perturbé par les chantiers de maintenance, durant lequel la compagnie avait dû supprimer des courses privées et à l’horaire, « les premiers indicateurs de la saison 2025 sont positifs », a expliqué la société. Ces signaux positifs laissent entrevoir une amélioration progressive de la fréquentation et une reprise des recettes commerciales, même si les investissements auront un impact significatif sur les résultats de 2025.
Discussions avec les cantons
La LNM va entamer cet automne des discussions stratégiques avec ses trois cantons commanditaires, Neuchâtel, Vaud, Fribourg. Les objectifs sont notamment de définir un cadre de financement pérenne adapté aux besoins réels de l’entreprise et de planifier les investissements nécessaires à la rénovation progressive de la flotte.
Pris dans la tourmente, le conseil d’administration a annoncé à mi-avril plusieurs mesures, dont la création d’un comité de suivi pour assurer le lien entre la direction, le personnel, le syndicat et les cantons. Des mesures ont aussi été prises pour renforcer le contrôle budgétaire et améliorer la transparence.
La nouvelle direction et le conseil d’administration avaient expliqué que les investissements étaient suspendus jusqu’à ce que les discussions stratégiques aboutissent. Le projet d’achat d’un nouveau bateau électrique – dont le coût avait été évalué à 12 millions de francs – avait en début d’année fait grincer les dents des employés qui se disaient « à bout ».