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Nicolas Hayek cisèle l’avenir de Swatch Group

Nicolas Hayek, patron de Swatch Group. Keystone Archive

C'est sur la base d'un record mondial et historique que le Swatch Group a présenté ses résultats 2000 à Bienne. Avec 4,2 milliards de francs de chiffre d'affaires, le groupe pèse près de 30% de toute l'horlogerie helvétique. Nicolas Hayek vise une progression de près de 15% pour 2001.

Si l’horlogerie suisse marque le pas après 20 mois consécutifs de croissance puisque les affaires ont globalement reculé de 3,3% en mars, le premier trimestre a toutefois été fort bon.

De fait, par rapport à la même période de l’année passée, les exportations sont en augmentation de 12,4%, quand bien même le gros marché des Etats-Unis a nettement fléchi avec un recul de 17,6% dans le troisième mois.

Il n’empêche que ces chiffres ne veulent pas dire qu’il s’agit forcément de pièces vendues. Le Swatch Group, comme le Groupe Richemont, ont de nombreuses sociétés filiales à l’étranger.

«Si nous exportons 100 000 montres aux Etats-Unis, dit Nicolas Hayek, nous les livrons à notre filiale. Cela ne veut pas dire qu’elles sont vendues mais cela peut aussi vouloir dire que plus de 150 000 ont été vendues car nos filiales possèdent des stocks».

Et d’ajouter: «Pour nous il n’y a pas de diminution, nos ventes continuent de progresser et je peux tabler sur une croissance de 12 à 15% pour 2001». Optimiste le patron du groupe? Pas forcément car sa nouvelle organisation des ventes ouvre de belles perspectives.

Swatch Group va en effet développer les boutiques mono-marques pour les produits de luxe, des boutiques Tourbillon qui regrouperont quelques marques de la haute horlogerie, toutes appartenant au groupe, et d’autres magasins dans lesquels on trouvera les produits plus «basic».

C’est le bon créneau puisque Swatch, qui a un magasin installé sur les Champs-Élysées à Paris vend plus de 130 000 pièces chaque année. Autre aspect de profit, les ventes de Swatch sur l’Internet. Après le lancement aux Etats-Unis uniquement, Swatch avait vendu autant de montres, en un mois, qu’elle en vend dans ses meilleures boutiques. Le seuil de rentabilité est donc atteint.

Bref, avec de nouveaux produits, une technologie à l’avant-garde et des accords dans le monde d’Internet, le Swatch Group a gros appétit pour 2001 un appétit qu’il a les moyens de satisfaire.

Eric Othenin-Girard

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