
Nouvel An: une trentaine d’interpellations dans le Bas-Rhin

(Keystone-ATS) Une trentaine de personnes ont été interpellées lors de la nuit de la Saint-Sylvestre dans le Bas-Rhin, dont 25 pour des violences urbaines. Quatre membres des forces de l’ordre ont été légèrement blessés, a-t-on appris samedi auprès de la préfecture et de sources policières.
Par ailleurs, « 87 véhicules » ont été incendiés dans l’ensemble de la zone police du département, pour la plupart à Strasbourg et dans son agglomération, selon une source policière.
Les 25 interpellations pour violences urbaines, principalement réalisées aussi dans l’agglomération strasbourgeoise où ces violences se reproduisent pratiquement chaque année à la Saint-Sylvestre, portent sur des faits « d’incendies de véhicules », de « poubelles » et des « dégradations », selon la préfecture.
Le Réveillon a été marqué par une « forte activité », avait indiqué la nuit dernière cette même source à l’AFP, qui évoquait l’usage par les forces de l’ordre de « grenades » dans le quartier populaire strasbourgeois de Hautepierre « pour riposter aux tirs de mortiers et disperser les personnes ».
Six mineurs de moins de 16 ans ont également été verbalisés pour ne pas avoir respecté le couvre-feu instauré lors du Réveillon par un arrêté préfectoral à Strasbourg et six communes limitrophes, selon la préfecture.
Dans l’ensemble du département, quatre membres des forces de l’ordre ont été « légèrement blessés » (acouphènes ou « légères brûlures » après des jets d’artifices), a-t-on ajouté. A Lingolsheim, en périphérie de la métropole alsacienne, un homme a ainsi été « rapidement interpellé » après avoir tiré « sur un véhicule de la BAC avec un mortier », selon un tweet de la police nationale du Bas-Rhin.
Affrontement
« Une fête organisée avec 200 à 300 personnes » a par ailleurs été constatée dans un restaurant « sous-loué » à Schiltigheim, près de Strasbourg. Des « tirs de mortiers sur des policiers » ont également eu lieu sur le parking d’un supermarché de cette commune de la périphérie, selon une source policière.
« Des individus viennent à l’affrontement (…) Aucune des mesures prises n’est respectée, le couvre feu des mineurs, le port et l’usage d’artifice, rien n’est respecté », avait-elle déploré.
Il y a eu un « regain d’activité par rapport à l’année dernière », lorsqu’un couvre-feu avait été instauré pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, a commenté samedi une source au sein du syndicat de police Alliance. Policiers et pompiers ont « été régulièrement visés par des jets de mortiers », a-t-elle ajouté.
Un autre arrêté préfectoral interdisait la vente et l’utilisation de pétards et de feux d’artifice, très populaires en Alsace et en Allemagne voisine lors de la Saint-Sylvestre où ils occasionnent de nombreuses blessures et mutilations. L’an passé, un homme était mort, la tête arrachée par un mortier. La nuit dernière, quatre personnes, âgées de 19 à 60 ans, ont été légèrement blessées par des feux d’artifice, selon la préfecture.
Dans le seul Bas-Rhin, six unités de forces mobiles, soit 360 fonctionnaires, ont été mobilisées pour le Réveillon, ainsi qu’environ 400 policiers et une « centaine » de militaires de l’opération Sentinelle, avait détaillé mercredi la préfète, Josiane Chevalier. Sur l’ensemble du département, un total de 1.950 policiers, pompiers et militaires, étaient à l’oeuvre, avait-elle précisé.