La Suisse face aux experts de l’ONU sur la torture
Vendredi, les 10 experts du comité de l'ONU contre la torture ont commencé à poser leurs questions à la délégation suisse. Le précédent examen réglementaire de la Suisse remontait à mai 2005.
Ce contenu a été publié sur
1 minute
A l’ouverture des débats, qui se prolongeront lundi, le vice-directeur de l’Office fédéral de la justice (OFJ) Bernardo Stadelmann a réaffirmé «la tolérance zéro de la Suisse envers tout acte de maltraitance et de torture».
A propos des renvois des demandeurs d’asile par la contrainte, certains experts ont évoqué la mort d’un Nigérian en mars à l’aéroport de Zurich. Un expert sénégalais a estimé «urgent» de garantir la présence d’observateurs indépendants lors de ces expulsions.
Un membre italien du comité s’est interrogé sur l’initiative populaire pour le renvoi des étrangers criminels, «contraire au principe de non-refoulement dans un Etat tiers qui pratique la torture», selon la Convention de l’ONU contre la torture.
La surpopulation carcérale a fait l’objet d’autres remarques, notamment le cas de la prison genevoise de Champ Dollon. La mort par asphyxie d’un détenu le 11 mars à Bochuz (Vaud) a été évoquée indirectement par des experts s’inquiétant des mesures de détention prolongée pour des raisons de sécurité.
L’utilisation des pistolets à impulsion électrique Taser a été dénoncée, car elle peut «aboutir à des accidents mortels», selon un membre du comité.
swissinfo.ch et les agences
Les plus appréciés
Plus
Genève internationale
Égyptiens, chinois ou russes, les dissidents politiques sont traqués jusqu’en Suisse
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.
En savoir plus
Plus
Derrière la mort d’un détenu, les failles du système
Ce contenu a été publié sur
«Ce drame m’attriste parce qu’il s’inscrit dans ce qui devait se passer et, malheureusement, je ne crois pas que ce sera le dernier.» Ce commentaire émane de Jean-Pierre Restellini, membre du Comité européen contre la torture et président de la Commission suisse contre la torture. Cette nuit-là, suite à un différend avec les gardiens, S.V.…
Ce contenu a été publié sur
Dans la dernière mouture de son bulletin d’utilisation, la firme américaine Taser International estime que son pistolet de neutralisation momentanée peut dans certaines conditions avoir des conséquences sur le cœur des personnes prises pour cible. Un risque «extrêmement faible», qui incite le fabriquant à recommander, en visée frontale, d’ajuster l’abdomen et les jambes plutôt que…
Etrangers criminels: la décision de renvoi ajournée
Ce contenu a été publié sur
Durant l’automne 2007, les affiches aux moutons blancs boutant un mouton noir hors de Suisse ont provoqué un tollé de protestations dans le monde entier. En Suisse, par contre, elles ont contribué au succès de la campagne de signatures de l’initiative de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice). Avec ce texte sur le renvoi…
Ce contenu a été publié sur
«Ces personnes ne viennent pas en tant que réfugiés, mais pour faire des affaires.» Ce sont les propos tenus par Alard du Bois-Reymond, le nouveau directeur de l’Office fédéral des migrations (ODM), dans le journal dominical alémanique NZZ am Sonntag. Les personnes concernées étant les requérants d’asile en provenance du Nigeria. «Une grande partie d’entre…
Ce contenu a été publié sur
«Lutte pour les droits» du photographe afghano-suisse montre des réfugiés urbains, dans trois villes de trois pays: la Colombie, la Malaisie et l’Afrique du Sud. Aujourd’hui, plus de la moitié des réfugiés du monde vivent dans des villes.
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.