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Iouchtchenko à Genève pour raison médicale

Après Davos, le président ukrainien est de retour en Suisse pour tenter de percer le mystère de son mal. Keystone

Le président ukrainien est arrivé en Suisse vendredi après-midi. Il doit y effectuer des examens dermatologiques dans un hôpital genevois.

Viktor Iouchtchenko a subi un empoisonnement à la dioxine au moment de la campagne électorale qui l’a mené au pouvoir.

L’avion de Viktor Iouchtchenko – un Tupolev 154 des forces armées ukrainiennes – s’est posé à 16h12 à Genève, confirme le porte-parole de l’aéroport de Cointrin, Philippe Roy. Une arrivée révélée peu avant par l’ambassade d’Ukraine à Berne.

Le retour du président dans son pays est prévu pour dimanche, annoncent les services de la présidence ukrainienne.

Les mêmes services indiquent que les examens auxquels le chef de l’Etat ukrainien doit se soumettre doivent apporter de nouveaux éléments dans le cadre de «l’enquête sur son empoisonnement».

Avec le Procureur général

«Le président ukrainien part aujourd’hui en Suisse où il doit avoir des consultations médicales dans une clinique dermatologique», indique le communiqué de la présidence, qui ne précise pas dans quel établissement il doit être examiné.

«Viktor Iouchtchenko est (sera) accompagné du Procureur général Sviatoslav Piskoun». Celui-ci doit discuter avec les médecins d’éléments susceptibles «d’aider dans l’enquête sur l’empoisonnement de Viktor Iouchtchenko», ajoute le communiqué.

Le visage de Viktor Iouchtchenko reste marqué par la mystérieuse maladie qui l’a frappé le 6 septembre alors qu’il faisait campagne pour l’élection présidentielle.

La thèse de l’empoisonnement lors d’un dîner avait été rejetée par les autorités avant que l’enquête ne soit rouverte après les révélations des médecins autrichiens ayant soigné Iouchtchenko. Ceux-ci avaient évoqué un probable empoisonnement à la dioxine.

Les preuves d’un complot

Le Procureur général ukrainien vient de se rendre à Vienne, où il s’est entretenu avec les médecins en question. Il déclare avoir rassemblé des preuves pour avancer que Iouchtchenko a été empoisonné délibérément, dans le cadre d’un complot impliquant probablement le gouvernement.

Ces dernières semaines, les médias suisses avaient déjà évoqué la venue du président ukrainien, qui s’est d’ailleurs rendu fin janvier au Forum économique mondial (WEF) à Davos.

Viktor Iouchtchenko avait initialement contacté le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne, qui l’a aiguillé sur Genève.

Mais vendredi, le porte-parole des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) s’est refusé à confirmer l’arrivée du prestigieux patient.

swissinfo et les agences

Pro-occidental et démocrate convaincu, Viktor Iouchtchenko a remporté l’élection présidentielle ukrainienne lors du «troisième» tour du 26 décembre dernier.
Il était opposé au candidat du pouvoir d’alors, Viktor Ianoukovitch.
Son prédécesseur Leonid Koutchma était à la tête de l’Etat depuis 1994.

– L’Ukraine fait partie de l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques.

– Cette république du centre de l’Europe est bordée à l’Est par la Russie.

– Elle est peuplée par 48 millions d’habitants.

– 78% se décrivent comme Ukrainiens, 17% comme Russes.

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