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Procédure “fast track” appliquée aux demandes des Guinéens

"L'expérience montre que les personnes originaires de Guinée n'ont guère besoin de protection au sens de la loi sur l'asile. En 2016, le taux de reconnaissance a été de 0% et le taux de protection d'environ 2%", écrit le Secrétariat d'Etat aux migrations (photo symbolique). Keystone/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) Les demandes d’asile déposées par des ressortissants guinéens seront désormais traitées de manière accélérée, selon la procédure dite “fast track”. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) souligne que ces personnes n’ont qu’un besoin de protection “très limité”.

La Guinée est l’un des principaux pays d’origine des requérants d’asile, et le nombre de requêtes augmente depuis l’été 2016. Elles seront dorénavant traitées selon la procédure “fast track” qui s’applique aux demandes peu fondées de personnes provenant de pays pour lesquels le taux de reconnaissance est faible, écrit vendredi le SEM dans un communiqué.

En 2016, 900 Guinéens ont déposé une demande d’asile en Suisse, contre 274 l’année précédente. En janvier 2017, 120 requêtes ont été enregistrées, ce qui classe cet Etat d’Afrique de l’Ouest en deuxième position des pays de provenance des requérants en Suisse.

“L’expérience montre que les personnes originaires de Guinée n’ont guère besoin de protection au sens de la loi sur l’asile. En 2016, le taux de reconnaissance (octroi de l’asile) a été de 0% et le taux de protection (octroi de l’asile et admissions provisoires) d’environ 2%”, précise le SEM.

“Traitement accéléré”

Ce dernier a introduit le traitement accéléré des demandes d’asile peu fondées en 2012. L’expression “traitement accéléré” recouvre la procédure en 48 heures et la procédure “fast track”. La différence réside principalement dans le fait que pour cette dernière, l’exécution du renvoi et l’obtention de documents de voyage peuvent être plus difficiles et plus longues.

La procédure fast track concerne actuellement les personnes originaires du Maroc, du Nigéria, de la Tunisie, de l’Algérie, de la Gambie et du Sénégal. Un traitement prioritaire et accéléré a permis de réduire durablement le nombre de nouvelles demandes déposées, explique le SEM. Celles-ci font néanmoins l’objet “d’un examen minutieux et individuel au même titre que les autres”.

La procédure en 48 heures est appliquée aux requêtes émanant de ressortissants des pays européens exemptés de l’obligation de visa, comme la Serbie, la Bosnie et Herzégovine, l’Albanie et la Macédoine, ainsi que du Kosovo et de la Géorgie.

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