Rik Verbrugghe «bourreau» des Suisses
Le prologue du Tour de Romandie a été remporté mardi à Genève par le Belge Rik Verbrugghe devant les Suisses Alexandre Moos et Martin Elmiger.
Il s’en est fallu de 1 seconde et 45 centièmes pour qu’un Valaisan ne remporte à nouveau, dix-neuf ans après Robert Dill-Bundi, le prologue du Tour de Romandie. Pendant près de deux heures, Alexandre Moos a, en effet, détenu le meilleur temps sur le parcours de 3,2 km tracé dans la Vieille-Ville de Genève.
Le coureur de la formation Phonak s’est toutefois incliné devant Rik Verbrugghe. Victorieux l’an dernier du prologue du Tour d’Italie à Pescara, le Belge s’est surpris lui-même. «Je croyais que ce prologue était trop court et trop tourmenté pour moi», avouait-il.
Retour en force du Belge
Révélé l’an dernier par ses succès au Critérium International et à la Flèche Wallonne, le leader de la formation Lotto a été retardé cette année dans sa préparation par des problèmes de santé. Il était venu avant tout sur ce Tour de Romandie pour préparer le Tour d’Italie, qui s’élancera le 11 mai de Groningue et où il visera une place dans les cinq premiers.
«Cette victoire ce soir change un peu la donne. Le Tour de Romandie est une épreuve prestigieuse. On ne peux pas la laisser de côté ! Mon équipe a les moyens de contrôler la course. La question est, désormais, de savoir comment je vais réagir samedi dans l’étape de montagne».
La menace des Phonak
D’ici Leysin, Rik Verbrugghe sera sous le menace des Phonak. Avec Moos et le Champion de Suisse Martin Elmiger, troisième à 2»23, la formation helvétique a une belle carte à jouer mecredi dans l’étape jurassienne de Malleray/Bévilard.
Revenu «abattu» des classiques ardennaises, Alexandre Moos a, ainsi, retrouvé tout son punch dans ce prologue de Genève. «Il était taillé pour moi, soulignait le Valaisan. Je l’ai longuement reconnu pour l’aborder comme un parcours de cyclocross. Le problème aujourd’hui était de freiner le plus tard possible à l’entrée des virages».
La requête de Marc Biver
Marc Biver a, bien sûr, réagi auprès de l’Union Cycliste Internationale (UCI) après les forfaits de dernière minute de Gilberto Simoni et de Mario Cipollini. Les deux Italiens ont finalement préféré faire l’impasse sur le Tour de Romandie afin de se préserver pour le Giro.
«Nous sommes vraiment désarmés face à une telle situation. J’ai cependant demandé à l’UCI que les courses hors-catégories comme le Tour de Romandie et le Tour de Suisse soient davantage protégées, explique-t-il. Il est aberrant que cinq équipes sur dix-sept débarquent à Genève avec sept coureurs au lieu de huit !»
Le «patron» d’IMG Suisse trouvait tout de même dans le dénouement du prologue une belle consolation. Le duel entre Rik Verbrugghe et Alexandre Moos a, en effet, parfaitement «lancé» ce Tour de Romandie. «A Malleray-Bévilard, plus personne ne parlera des absents», assure-t-il.
swissinfo avec les agences
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