Solar Impulse 2 boucle sa cinquième étape et atteint la Chine
(Keystone-ATS) Solar Impulse 2 (SI2) a bouclé tôt mardi la cinquième étape de son tour du monde. L’avion solaire piloté par Bertrand Piccard s’est posé vers 01h35 locales (19h35 suisses) à Chongqing, en Chine, après un vol d’une vingtaine d’heures depuis Mandalay, en Birmanie.
Le vol a été compliqué par le vent, qui a ralenti l’avancée de l’avion solaire, a précisé l’équipe de Solar Impulse sur son site internet. L’appareil a également dû compter avec une cellule solaire défectueuse.
Ce problème, qui a provoqué une baisse de 2% de l’énergie disponible, n’avait pu être réparé avant le départ de Mandalay, faute de temps. Il n’est en effet pas possible de changer une seule cellule.
L’avion solaire a décollé avant l’aube lundi de la deuxième ville de Birmanie pour cette étape de 1375 km. L’équipe de l’avion y avait passé plus d’une semaine à attendra que les conditions météo s’améliorent dans le sud-ouest de la Chine pour entamer l’une des étapes les plus difficiles de cette tentative de tour du monde.
Montagnes et froid
A cause du vent et des nuages, Bertrand Piccard a dû voler « assez haut au-dessus des nuages et des montagnes », a déclaré le Vaudois. A plus de 7300 mètres d’altitude, le Suisse a dû porter un masque à oxygène durant son vol.
Bertrand Piccard a affronté un froid extrême avec des températures pouvant descendre jusqu’à -20 degrés Celsius dans le cockpit et les difficultés inhérentes au survol des provinces chinoises montagneuses du Yunnan et du Sichuan.
L’aventurier vaudois a également survolé une zone isolée de la région frontalière entre la Birmanie et la Chine, où d’intenses combats opposent des rebelles chinois de l’ethnie majoritaire Kokang à l’armée birmane.
Sixième étape reportée
La prochaine étape, longue d’environ 1200 km, reliera Chongqing et Nankin, dans l’est de la Chine, près de Shanghaï. Le vol, prévu pour mardi, a toutefois été reporté en raison du mauvais temps, a expliqué le directeur de vol Raymond Clerc, cité par l’agence dpa.
Ce report provoque des problèmes d’organisation, mais la sécurité passe avant tout. On ignore combien de temps SI2 devra attendre. « Nous devons simplement trouver une nouvelle solution pour Nankin », a expliqué M. Clerc. Ce dernier a toutefois assuré être « optimiste. Sinon je ne ferais pas partie de cette équipe », a-t-il plaisanté.