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Sondage de Deloitte: les CFO suisses ont le moral au beau fixe

Grâce à Emmanuel Macron, les directeurs financiers suisses refont confiance à la France (archives). KEYSTONE/AP/DARKO VOJINOVIC sda-ats

(Keystone-ATS) Les directeurs financiers (CFO) des entreprises suisses ont foi en l’avenir. Ils n’ont même plus été aussi optimistes depuis 2009, montre mardi une enquête réalisée par Deloitte.

Selon le sondage effectué par le cabinet de conseils, 88% des CFO ont “une vision positive des perspectives pour l’économie suisse au cours des douze prochains mois”, écrit Deloitte dans un communiqué. A l’inverse, ils ne sont que 3% à s’attendre à une récession.

Le fléchissement du franc, couplé à la persistance de la reprise économique dans la zone euro, est notamment avancé pour expliquer l’optimisme des CFO helvétiques.

L’enquête de Deloitte, réalisée auprès de 100 directeurs financiers de grandes et moyennes entreprises suisses, révèle que les chiffres d’affaires devraient augmenter au cours des douze prochains mois: trois quarts (77%) des sondés misent sur une hausse, alors qu’ils ne sont que 12% à craindre un recul. Ces résultats sont stables par rapport à la précédente enquête du cabinet, menée l’automne dernier.

Les prévisions en matière de marges ont, elles, été revues à la hausse. Les CFO sont désormais 46% à tabler sur une amélioration des marges opérationnelles, contre 41% lors du dernier sondage.

L’effet Macron

Autre changement constaté au cours des derniers mois, la France a remplacé l’Allemagne comme partenaire présentant le plus faible niveau d’incertitude. A ce titre, l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence française a eu “une influence considérable”, note Deloitte.

“Si le succès supposé des premières réformes entreprises par Macron a des conséquences positives, les attentes sont à la hausse. Sans succès rapide sur le plan de la politique économique, le climat peut de nouveau vite basculer”, prévient toutefois Thierry Aubertin, responsable du département Audit & Assurance chez Deloitte Suisse, cité dans le communiqué.

L’emploi à la traîne

L’optimisme des CFO suisses est moins de mise concernant l’emploi. Ils sont 40% à s’attendre à une augmentation de l’embauche, soit un nouveau recul par rapport à l’enquête précédente.

“Les entreprises suisses peuvent désormais rattraper la baisse des investissements liée au franc fort. La priorité est aujourd’hui de combler cette lacune en matière d’investissement”, avance Thierry Aubertin pour expliquer cette retenue en matière d’embauche.

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