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Syrie: l’évacuation de 4 villes assiégées a commencé

Convoi de la Croix-Rouge internationale amenant de l'aide à l'enclave de Madaya, assiégée par le régime, en janvier 2016 KEYSTONE/ICRC sda-ats

(Keystone-ATS) Civils et combattants ont commencé à être évacués vendredi de quatre villes syriennes assiégées par les rebelles et les forces gouvernementales. Cela en vertu d’un accord parrainé par le Qatar, soutien des rebelles, et l’Iran, allié du régime.

Présent à Al-Rashideen, une ville à l’est d’Alep tenue par l’opposition, un correspondant de l’AFP a rapporté l’arrivée de près de 75 bus en provenance de Foua et Kafraya, deux localités aux mains du régime dans la province d’Idleb (nord-ouest).

Selon une source rebelle, “la mise en oeuvre de l’accord a commencé ce (vendredi) matin”. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a confirmé cette évacuation.

L’OSDH indique que des cars transportant des rebelles sunnites accompagnés de leurs familles ont quitté Madaya, près de Damas, où ils étaient encerclés par les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés.

A Zabadani, également assiégée par les hommes de Damas, l’évacuation a été repoussée à vendredi soir ou samedi matin, dit l’OSDH sans donner de précisions sur les motivations de ce report.

Les civils habitant à Madaya et Zabadani devraient être autorisés à y rester s’ils le souhaitent. Ceux qui décideront de partir devront se rendre dans les zones rebelles de la province d’Idleb.

Echange de prisonniers

Plus de 30’000 personnes sont censées être évacuées en vertu d’un accord conclu en mars et qui inclut un échange de prisonniers entre rebelles et forces gouvernementales.

L’application de l’accord avait été retardée en raison d’objections des deux camps et des tensions résultant d’une attaque chimique présumée dans une ville rebelle de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, la semaine dernière.

Depuis le début du conflit syrien en 2011, plusieurs opérations d’évacuation ont été organisées notamment pour des bastions insurgés asphyxiés par un long siège, le régime misant sur ce qu’il appelle des accords de “réconciliation locale” pour faire plier les rebelles.

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