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2e tour: l’alliance de droite mise sur des “tensions constructives”

Les trois conseillers d'Etat PLR réélus entourent les deux candidats: l'UDC Jacques Nicolet et la Vert'libérale Isabelle Chevalley en vue de la campagne pour le second tour au gouvernement vaudois KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN sda-ats

(Keystone-ATS) Après “le compromis dynamique”, place “aux tensions constructives”: la nouvelle alliance de droite vaudoise croit la victoire “possible” lors du second tour de l’élection au gouvernement. Les conseillers d’Etat élus et les deux candidats se disent sereins.

“Nous sommes calmes, posés, la stratégie du centre-droit est réfléchie. Nous demandons (à nos adversaires) le respect mutuel du verbe et du mot”, a déclaré vendredi matin Pascal Broulis en ouvrant la conférence de presse de la nouvelle alliance de droite.

Outre les trois PLR Pascal Broulis, Jacqueline de Quattro et Philippe Leuba réélus le 30 avril, l’UDC Jacques Nicolet et la Vert’libérale Isabelle Chevalley ont pris la parole à Lausanne. Ils ont assuré que la victoire lors du second le 21 mai était “possible” et qu’il fallait “casser les crayons et voter compact”.

“Droite plurielle”

“La gauche est plurielle, eh bien la droite peut aussi être plurielle. Nous nous renforçons”, a poursuivi Pascal Broulis. Il s’est dit étonné que l’on puisse critiquer cette alliance, alors que personne ne s’étonne que les socialistes et les Verts puissent recevoir le soutien des “trotskystes et des communistes”.

“Le meilleur thermomètre de nos chances de succès est l’énervement de nos opposants”, a lancé Philippe Leuba. “Mais on l’a vu à Paris (débat Macron-Le Pen), l’agressivité est l’arme des perdants”, selon le conseiller d’Etat, en allusion aux critiques de la gauche vaudoise après l’annonce du ticket UDC-Vert’libéraux pour le second tour.

Duo loué

“Isabelle Chevalley est une femme brillante, déterminée, qui n’a pas froid aux yeux. Elle n’a rien perdu de sa niaque”, a relevé Jacqueline de Quattro en présentant la candidate vert’libérale. Quant à l’UDC Jacques Nicolet, “c’est un homme solide, qui n’a aucune arrogance et qui assume. C’est un homme du peuple avec de solides compétences, un pragmatique.”

Tour à tour, les deux candidats ont brièvement exposé leurs idées et réflexions en vue du 21 mai. Isabelle Chevalley a mis en exergue l’école, l’économie et le rôle de l’Etat. “La loi sur l’enseignement obligatoire (LEO) a été mal préparée”, en déconnexion du terrain. Quant à l’apprentissage, “que tout le monde nous envie”, certains veulent à tout prix que tout le monde fasse des études.

Diminuer l’étatisation

Aujourd’hui, les dépenses sociales absorbent complètement la croissance, a dénoncé Isabelle Chevalley. “C’est le système des Shadoks: ils pompèrent, ils pompèrent..”, a-t-elle plaisanté.

Pour le conseiller national Jacques Nicolet, “diminuer l’étatisation et favoriser la responsabilité individuelle” représente la priorité numéro 1. Le président de l’UDC Vaud a souligné qu’il abandonnerait tous ses mandats s’il était élu.

Engagements sociaux tenus

Un conseiller d’Etat vaudois UDC garde sa marge de manoeuvre par rapport à son parti, a-t-il affirmé en réponse à des questions sur des thèmes de prédilection de l’UDC Suisse comme la relation à l’Europe ou la thématique “des juges étrangers”. “Les engagement sociaux du canton de Vaud seront tenus”, a-t-il assuré.

Questionnée sur la qualification de “communiste” donnée à sa concurrente socialiste Cesla Amarelle, la conseillère nationale Isabelle Chevalley s’est expliquée. “Quand on voit ses votes à Berne, elle est à la gauche de la gauche. (…) Elle veut augmenter le pouvoir d’achat de la classe moyenne en augmentant les subventions. C’est très simple le monde de Madame Amarelle: l’Etat prend l’argent du citoyen et vous le redonne”.

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