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A Berlin, Ivanka Trump défend son père, accusé de misogynie

Ivanka Trump a participé à une table ronde sur la place des femmes dans le monde au côté de la directrice générale du FMI Christine Lagarde et de la chancelière allemande Angela Merkel. KEYSTONE/AP/MARKUS SCHREIBER sda-ats

(Keystone-ATS) La fille du président américain, Ivanka Trump, a dû mardi à Berlin défendre son père contre les accusations de misogynie dont il fait l’objet. Elle a assuré qu’il “accorde beaucoup d’importance au potentiel des femmes”.

“Bien sûr, j’ai entendu les critiques des médias”, a-t-elle dit lors d’une table ronde sur la place des femmes dans le monde. “Mais je sais de par mon expérience personnelle (…) que les milliers de femmes qui ont travaillé avec et pour mon père depuis des décennies (…) témoignent de sa foi et de sa solide conviction dans le potentiel des femmes et leur capacité à faire le travail comme n’importe quel homme”, a-t-elle assuré.

Ivanka Trump participait à cette table ronde au côté de la chancelière Angela Merkel, organisatrice de la conférence dans le cadre de la présidence allemande du G20, et de la directrice générale du Fonds Monétaire international (FMI) Christine Lagarde.

Elle a dû répondre à des questions sans concession de l’animatrice du débat, la rédactrice en chef du magazine économique allemand Wirtschaftswoche, Miriam Meckel, qui lui a affirmé que les remarques de son père durant la campagne électorale pouvaient permettre de “s’interroger” sur son véritable soutien envers les femmes.

“Aucune barrière”

“En tant que fille (de Donald Trump), je peux parler à un niveau personnel, sachant qu’il m’a encouragée et m’a permis de m’épanouir”, a ajouté l’ancien modèle de 35 ans, devenue depuis proche conseillère de son père à la Maison Blanche.

“J’ai grandi dans une maison où il n’y avait aucune barrière à ce que je pouvais accomplir à force de persévérance et de ténacité (…) Il n’y avait aucune différence entre mes frères et moi”, a affirmé la jeune femme, qui effectuait son premier voyage officiel depuis sa nomination comme conseillère de son père.

Lors de la campagne, la diffusion d’une vidéo de 2005 dans laquelle Donald Trump tenait des propos extrêmement vulgaires et dégradants envers les femmes avait choqué jusque dans son camp.

Pas là “pour ses propres intérêts”

L’animatrice a aussi demandé à Ivanka Trump si elle était venue à Berlin représenter son père, les Etats-Unis ou “ses affaires personnelles”. La fille du chef de l’Etat a notamment gardé ses parts – entre cinq et 25 millions de dollars – dans le Trump International Hotel.

L’intéressée qui occupe un rôle inhabituel de “Première fille” à la Maison Blanche a répondu qu’elle n’était “certainement pas là” pour ses propres intérêts.

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