Abdallah II en Cisjordanie, première visite depuis le vote à l’ONU
(Keystone-ATS) La Cisjordanie a accueilli jeudi le roi Abdallah II de Jordanie, premier visiteur de ce niveau depuis le vote donnant à la Palestine le statut d’Etat observateur à l’ONU. Alors que l’UE fustigeait les nouvelles colonies prévues en rétorsion, Ramallah a appelé le monde à mettre fin à cette politique israélienne de “piraterie”.
Selon un haut responsable jordanien, cette visite visait “à réitérer le soutien de la Jordanie aux Palestiniens, construire sur leur succès historique à l’ONU et les aider à établir un Etat”.
Le chef de la diplomatie jordanienne Nasser Jawdeh a critiqué la poursuite de la colonisation israélienne, en particulier le projet E1 qui relierait l’implantation de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d’un Etat palestinien.
Il a rappelé à cet égard que la colonisation israélienne était “rejetée par le monde entier”. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une relance de la colonisation, y compris dans le projet E1, gelé depuis 2005 sous pressions américaines, à titre de sanction contre l’accession de la Palestine au statut d’Etat observateur à l’ONU. La mesure a suscité une vague de critiques dans le monde.
Mettre fin à la “piraterie”
Le gouvernement palestinien a appelé dans un communiqué “la communauté internationale à mettre fin à cette politique israélienne de piraterie”.
Il a exhorté la Ligue arabe à “fournir le filet de sécurité” de 100 millions de dollars par mois promis en cas de sanctions financières. Il a en outre demandé que soit porté ce filet de sécurité à 240 millions tant qu’Israël retient les taxes de l’Autorité et que la promesse d’assistance budgétaire pour combler le déficit n’est pas tenue”.
La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi critiqué les projets israéliens lors d’une visite à Berlin de Benjamin Netanyahu, tout en réaffirmant l’amitié particulière entre l’Allemagne et l’Etat hébreu. M. Netanyahu a affirmé de son côté qu’il poursuivait simplement une “vieille politique”.