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Accident minier au Chili: près de deux tiers des mineurs délivrés

(Keystone-ATS) Copiapo – Les 21 premiers des 33 mineurs bloqués depuis 69 jours au fond d’une mine du Chili ont été remontés mercredi, pleins de vie, à la surface au cours d’un sauvetage sans accroc. Ils ont été accueillis avec émotion par leurs familles, alors que le sauvetage se poursuivait.
Le ministre des Mines Laurence Golborne a indiqué que les autorités pensaient pouvoir boucler dans la journée l’opération, commencée peu après minuit (06h00 en Suisse).
Seulement 34 minutes se sont écoulées entre les deux dernières remontées de la capsule aux couleurs blanc, bleu, rouge, du drapeau chilien, baptisée Phénix en référence à la “renaissance” des mineurs.
Suggestion lancée
Chaque fois qu’un homme est arrivé à la surface après 622 m d’ascension dans une étroite nacelle de 53 cm de diamètre, des cris de joie et des applaudissements ont éclaté dans le “camp Espoir”, où leurs parents et proches les attendent depuis plus de deux mois.
“J’étais très angoissée mais maintenant je suis heureuse, j’ai complètement changé d’état d’esprit”, a raconté Rossana Gomez, fille de Mario Gomez, 63 ans, doyen des “33” et apparemment en pleine forme malgré ses problèmes pulmonaires.
“Souvent, il faut que quelque chose survienne pour réfléchir et comprendre que la vie est unique et alors on pense qu’il faut changer”, a dit le mineur aux présidents chilien et bolivien, Sebastian Pinera et Evo Morales, qui lui ont rendu visite à l’hôpital de campagne installé près de la mine de San José. “J’ai changé, je suis un autre homme”, leur a dit Mario Gomez.
Séquelles possibles
“Au nom du gouvernement bolivien, je ne sais comment payer notre dette pour ces efforts”, a déclaré de son côté Evo Morales, venu rencontrer son compatriote Carlos Mamani, le seul étranger des “33”.
La santé des mineurs secourus est “assez bonne”, a estimé le ministre de la Santé Jaime Manalich. “Les choses vont extraordinairement bien jusque-là (…) même mieux que prévu”, a-t-il aussi ajouté.
D’après les médecins, certains risquent toutefois de souffrir de séquelles psychologiques pendant longtemps.

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