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Accord à Paris sur la tenue d’élections le 10 décembre

Le président français Emmanuel Macron a salué l'accord comme "une étape clé pour la réconciliation". KEYSTONE/EPA POOL/ETIENNE LAURENT / POOL sda-ats

(Keystone-ATS) Les quatre principaux acteurs de la crise libyenne ont accepté mardi à Paris la tenue d’élections présidentielle et parlementaires le 10 décembre dans le cadre d’une feuille de route visant à sortir la Libye du chaos, sept ans après la chute de Mouammar Kadhafi.

Ce document en huit points, fruit de longues discussions entre les différentes parties jusqu’à la dernière minute, a été lu à l’issue d’une conférence internationale organisée par la France sous les auspices des Nations unies, en présence d’une vingtaine de pays et de quatre organisations internationales.

Il a été approuvé – et non signé comme initialement envisagé – par le Premier ministre libyen Fayez Seraj, l’homme fort de l’est du pays le maréchal Khalifa Haftar, le président de la chambre des représentants Aguila Salah Issa et le président du Conseil d’Etat Khaled al Mishri.

Les quatre dirigeants libyens s’y engagent à “accepter les résultats des élections et à veiller à ce qu’un financement approprié et que des dispositions solides en matière de sécurité soient mises en place”. “Ceux qui enfreindront ou entraveront le processus électoral auront à en rendre compte”, précise le texte qui ne fait plus mention explicitement de sanctions contrairement aux versions précédentes consultées par Reuters.

Unification

Le texte prévoit également de “mettre fin progressivement à l’existence du gouvernement et des institutions parallèles” et le lancement immédiat des travaux en vue de l’unification de la banque centrale libyenne et la poursuite des efforts menés en vue de l’unification des forces de sécurité.

Un point d’étape sous la forme d’une conférence sous les auspices de l’Onu est également prévu.

Sept ans après le chute de Mouammar Kadhafi, la Libye reste en proie aux rivalités politiques et le pays est divisé entre le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, basé à Tripoli et installé après les accords de paix de Skhirat de 2015, et un gouvernement parallèle dans l’est du pays soutenu par le maréchal Haftar.

Au total, une vingtaine de pays – les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Egypte, le Tchad, le Niger, le Congo, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, le Koweït, la Turquie et Malte – et quatre organisations internationales (Union européenne, Onu, Union africaine et Ligue arabe) étaient représentés à Paris.

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