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Accord entre Londres et Madrid sur le sort de Gibraltar

Gibraltar, territoire sur lequel vivent environ 30'000 personnes, est situé à l'extrémité sud de la péninsule ibérique. Il appartient au Royaume-Uni depuis 1713, mais Madrid le revendique depuis des années (archives). KEYSTONE/AP/MARCOS MORENO sda-ats

(Keystone-ATS) Le sort de Gibraltar “a été résolu” entre Londres et Madrid dans le cadre de l’accord sur le Brexit, a annoncé jeudi le président du gouvernement espagnol, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. Ce territoire britannique est revendiqué par l’Espagne.

“Gibraltar ne sera pas un problème pour parvenir à un accord sur le Brexit. Il a été résolu avec le gouvernement britannique”, a affirmé Pedro Sánchez, lors d’une conférence de presse. Il n’a pas donné plus de précisions.

En avril 2017, peu avant le début des négociations sur le divorce, les partenaires du Royaume-Uni ont laissé à Madrid et à Londres le soin d’appliquer tout futur accord sur le Brexit à l’enclave disputée de Gibraltar, territoire britannique stratégique sur la Méditerranée.

“Protocole” sur Gibraltar

Les deux gouvernements ont eu des discussions depuis lors. Ils sont déjà parvenus à finaliser un “protocole” sur Gibraltar qui accompagnera un accord global de divorce encore en négociation entre Londres et l’UE.

Parallèlement, Madrid et Londres négocient des questions litigieuses entre l’Espagne et le Rocher, telles que la politique fiscale de l’enclave, sa politique environnementale ou les droits des travailleurs qui circulent quotidiennement entre Gibraltar et l’Espagne. Les sujets les plus épineux comme ceux de l’aéroport et de la souveraineté ne font pas partie des discussions.

Gibraltar, territoire sur lequel vivent environ 30’000 personnes, est situé à l’extrémité sud de la péninsule ibérique. Il appartient au Royaume-Uni depuis 1713, mais Madrid le revendique depuis des années.

Discussions au point mort

A part pour la question de Gibraltar, les discussions sur le Brexit sont au point mort. L’Union européenne n’a pas de nouvelles concessions à offrir à la Première ministre britannique Theresa May, mais veut continuer à croire qu’un accord sur les conditions du divorce sera trouvé avant le départ des Britanniques dans moins de six mois.

“La clé d’un accord final sur le Brexit réside dans un compromis politique britannique”, a déclaré le président Emmanuel Macron à l’issue de deux jours de sommet. “Les négociateurs ont identifié tous les scénarios techniques possibles. Il n’y a pas de compromis additionnel qui doive être fait du côté européen”, a-t-il averti.

Les 27 attendaient de Theresa May des solutions “créatives”, ils ne les ont pas obtenues. Toutefois, l’UE se voulait toujours optimiste à l’issue d’un sommet qui a vu les 27 et Londres camper sur leurs positions.

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