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Accueil houleux pour Donald Tusk à Varsovie

Les opposants à Donald Tusk n'ont pas hésité à lui prédire un avenir en prison KEYSTONE/EPA PAP/BARTLOMIEJ ZBOROWSKI sda-ats

(Keystone-ATS) Plusieurs centaines d’adversaires et de partisans de Donald Tusk lui ont offert un accueil particulier mercredi à Varsovie. Le président du Conseil européen devait y être interrogé comme témoin dans le cadre d’une enquête visant deux généraux polonais.

Une petite foule de ses partisans, dont l’ancienne première ministre Ewa Kopacz, l’ont d’abord acclamé à sa descente du train qui l’a amené de Sopot, près de Gdansk, à Varsovie. “Nous sommes avec toi, Donald”, ont chanté ses amis, qui scandaient aussi “27 à 1, Tusk a battu Kaczynski” (Jaroslaw Kaczynski, chef du PiS), faisant allusion à la réélection de Tusk à la présidence du Conseil européen, votée par tous les membres de l’UE à l’exception de la Pologne.

Portant une jonquille au revers de la veste – pour marquer l’anniversaire de l’insurrection du Ghetto de Varsovie qui avait éclaté le 19 avril 1943 -, Donald Tusk s’est ensuite dirigé à pied au milieu d’acclamations vers le siège du parquet, à quelques centaines de mètres de la gare centrale de Varsovie.

C’est à ce moment-là aussi que ses adversaires, mobilisés par le journal nationaliste Gazeta Polska Codziennie, proche du parti au pouvoir PiS, ont tenté de couvrir les paroles de ses sympathisants par des slogans inamicaux.

Au service de Moscou

L’interrogatoire de M. Tusk devait se faire à huis clos.

Les généraux Janusz Nosek et Piotr Pytel sont accusés d’avoir “outrepassé leurs compétences en engageant une collaboration avec un service d’un Etat étranger sans avoir l’accord du président du Conseil des ministres comme l’exige la loi polonaise sur les services de renseignement”.

Selon des médias, la collaboration reprochée aux deux généraux vise un accord conclu avec le FSB russe (héritier du KGB) peu de temps après l’accident aérien en Russie en avril 2010 ayant coûté la vie au président polonais Lech Kaczynski et à 95 personnes.

Cet accord stipulait que les deux parties collaboreront contre les menaces visant l’une ou l’autre d’entre elles.

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