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Affaire Breivik: plainte contre la police pour sa lenteur

(Keystone-ATS) Les proches de l’une des 77 victimes tuées par Anders Behring Breivik ont déposé plainte contre la police norvégienne pour la lenteur de sa réaction face au carnage d’Utoeya. L’extrémiste de droite avait abattu 69 personnes sur l’île en faisant feu pendant près d’une heure et quart.

La plainte porte “plus spécifiquement sur le fait de savoir si elle aurait pu arriver plus tôt et, de cette manière, sauver des vies”, a déclaré la Spesialenhet for politisaker, l’équivalent norvégien de “police des polices”.

Le 22 juillet 2011, Anders Breivik avait tué 69 personnes, des adolescents pour la plupart, en ouvrant le feu pendant près d’une heure et quart sur un camp d’été de la Jeunesse travailliste sur l’île d’Utoeya. Juste auparavant, il avait fait huit autres victimes en déposant une bombe près du siège du gouvernement à Oslo.

Rapport critique

Selon une commission indépendante, M. Breivik “aurait pu être stoppé plus tôt” ce jour-là, ce qui aurait permis de sauver des vies. Son rapport, qui avait mis en lumière de nombreux dysfonctionnements au sein des forces de sécurité, avait entraîné la démission du chef de la police quelques jours plus tard.

La “police des polices” n’a pas encore arrêté sa décision sur l’ouverture éventuelle d’une enquête, a-t-elle précisé. Lui-même mis en cause pour l’impréparation du pays face aux attaques, le premier ministre Jens Stoltenberg a présenté ses excuses devant le parlement mardi pour les erreurs des autorités.

Agé de 33 ans, Anders Behring Breivik a été condamné vendredi à la peine maximale, soit 21 ans de prison avec possibilité de prolonger sa détention indéfiniment tant qu’il est considéré comme dangereux.

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