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Affaire Rappaz: Esther Waeber-Kalbermatten se déclare soulagée

(Keystone-ATS) Sion – La cheffe du département valaisan de la sécurité Esther Waeber-Kalbermatten est “très contente” que Bernard Rappaz ait cessé sa grève de la faim. Elle a toujours espéré qu’il mette fin à son action et lui a enjoint de le faire plusieurs fois.
L’affaire Rappaz aura marqué l’année de la première et seule conseillère d’Etat valaisanne. De plus en plus médiatisée, l’affaire Rappaz a constitué une pression permanente sur les décisions à prendre et la manière de communiquer, a déclaré Mme Waeber-Kalbermatten dans un entretien accordé à la radio DRS.
La conseillère d’Etat socialiste admet s’être fait du souci en pensant à un éventuel décès du détenu. Celui qui connaît mal la toile de fond de l’affaire Rappaz pourrait conclure que les autorités ont mal agi. Mais la cheffe du département de la sécurité ne peut pas accepter le chantage.
Pression des médiasLa durée de l’affaire, neuf mois, le fait de devoir enchaîner les décisions, le contact avec les médias, ont été particulièrement difficiles. Surtout que Bernard Rappaz est très habile dans ses relations avec les médias et a fait monter la pression.
La conseillère d’Etat estime que sa rencontre avec le chanvrier au début juillet lui “a fait du bien” et l’a aidée à prendre des décisions. Par la suite elle explique avoir vu l’être humain devant elle pour chaque décision. Elle est arrivée à la conclusion que Bernard Rappaz, malgré une histoire tragique, cherchait à obtenir une exception pour lui, “et ça ne va pas”.
Rester humainLe côté humain a toujours constitué un défi, précise Mme Waeber-Kalbermatten. Elle s’est toujours posé la question de sa marge de manoeuvre lorsque des décisions de justice ont été rendues. Elle a reçu un nombreux courrier, de personnes opposées ou alors favorables à sa manière de faire.
Malgré les circonstances, le chanvrier n’est pas devenu un adversaire. Militant, il a mené différents combats, en faveur des paysans, contre l’alcoolisme. Mais là il s’est entêté jusqu’à être condamné par le Tribunal fédéral, d’une certaine façon il s’est fourvoyé, estime la conseillère d’Etat.

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