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Alstom: journée “ville morte” à Belfort

400 emplois sont en jeu sur le site franc-comtois de Belfort, spécialisé dans la production de locomotives. KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE KARABA sda-ats

(Keystone-ATS) Des milliers de personnes ont défilé samedi dans les rues de Belfort pour tenter de sauver le site historique d’Alstom. Pour cette journée “ville morte”, la majorité des commerçants avaient fermé boutique en signe de solidarité avec les salariés du fabricant de TGV.

De 3500, selon la police, à 5000 personnes, selon la mairie, ont participé au cortège qui s’est élancé de la place de la Résistance derrière une double banderole proclamant “Tous unis pour Alstom Belfort” et “Soutien aux Alsthommes”.

“Nous ne sommes pas décidés à courber l’échine, l’histoire de Belfort s’est faite dans la Résistance!” s’est exclamé au micro Damien Meslot, maire (LR) de cette ville de 50’000 habitants. “Nous demandons au PDG (du groupe industriel) et au gouvernement de donner les commandes nécessaires à la survie du site”, d’où est sorti le premier TGV en 1971, et où 400 emplois sont menacés sur 480 au total.

“Nous sommes engagés dans un bras de fer que nous allons gagner!”, a lancé de son côté Pascal Novelin, délégué CGT du site industriel, lui aussi très applaudi.

Sur le trajet de la manifestation, la quasi-totalité des boutiques indépendantes avaient baissé leur rideau. Elles arboraient sur leur vitrine des affiches “Soutien aux Alsthommes”, distribuées par la municipalité.

Il s’agit de la deuxième journée de mobilisation importante à Belfort. Une première manifestation le 15 septembre avait rassemblé quelque 2000 personnes en soutien à l’usine installée depuis 1879 dans la ville.

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