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Arrivée en Espagne des sept premiers opposants cubains libérés

(Keystone-ATS) Madrid – Sept opposants cubains sont arrivés en Espagne dans le cadre d’un accord sur la libération graduelle de 52 détenus politiques condamnés en 2003 à de lourdes peines. Cet accord est le plus important depuis que Raul Castro a pris la relève de son frère Fidel il y a 4 ans.
Un premier groupe de six ex-prisonniers et 33 membres de leurs familles est arrivé vers 12h50 à l’aéroport de Madrid. Ils voyageaient à bord d’un avion de la compagnie Air Europa, a indiqué à l’AFP une diplomate espagnole sur place. Le septième, Ricardo González, le plus connu d’entre eux pour avoir été le correspondant clandestin de l’ONG française de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF), est arrivé peu après par un vol Iberia.
Des opposants cubains en exil sont venus les accueillir, a constaté l’AFP. Parmi eux figuraient la responsable en Espagne des “Dames en Blanc”, Blanca Reyes, et l’écrivaine cubaine Zoé Valdes, qui réside à Paris.
Les sept opposants libérés – contre 11 annoncés initialement – avaient été condamnés en 2003 à des peines de 15 à 24 ans de prison. Ils avaient retrouvé lundi soir leurs proches à La Havane après sept ans de séparation.
L’Espagne compte leur fournir “un premier appui logistique” à travers la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) et la Croix-Rouge, avait indiqué le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos. Ce dernier plaide sans relâche en faveur d’un rapprochement de l’UE avec Cuba.
Treize autres prisonniers politiques sont dans l’attente de leur départ pour l’Espagne dans les prochains jours, selon l’Eglise cubaine, médiatrice dans ce dossier. De son côté, M. Moratinos a annoncé mardi soir que quatre nouveaux Cubains allaient arriver dans son pays. Ces ex-détenus politiques seront “à Madrid entre demain et après-demain”, a précisé à l’AFP une source diplomatique.
Le geste du régime communiste a été salué par les Etats-Unis et l’UE. Des dissidents ont néanmoins déploré leur exil du pays où ils auraient été plus utiles, selon eux, pour la lutte pour les droits et libertés.

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