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Assaut d’insurgés sur le dernier secteur de Dhoulouiyah en Irak

(Keystone-ATS) En Irak, des insurgés ont lancé un assaut sur le seul secteur de la ville de Dhoulouiyah, au nord de Bagdad, échappant encore à leur contrôle. Des combattants tribaux, qui tiennent ce quartier, ont finalement refusé de se rendre, selon un responsable local.

Les insurgés sunnites, menés par les jihadistes du groupe radical de l’Etat islamique (EI), ont lancé le 9 juin une offensive fulgurante qui leur a permis de s’emparer de larges pans de territoire irakien. Après une période d’apparente stabilité sur les lignes de front, ils ont relancé leurs attaques.

Ils se sont notamment emparés dimanche d’une grande partie de Dhoulouiyah, à 80 km au nord de Bagdad. Les insurgés ont offert aux combattants tribaux tenant Al-Joubour, seul secteur de la ville leur échappant, d’épargner leur vie et celle des membres des forces de sécurité s’ils se rendaient, a déclaré Marwan Mitaab, responsable local.

Les combattants tribaux ont refusé, et les insurgés ont lancé un assaut sur ce quartier du sud de la ville. Un combattant tribal, Omar al-Joubouri, a souligné qu’ils avaient besoin de “renforts et de soutien aérien pour reprendre le contrôle de la ville”.

Au moins neuf morts

Les insurgés ont fait sauter un pont sur le fleuve dimanche pour empêcher l’acheminement de renforts de l’armée. Ils ont également fait exploser plusieurs postes de police, un tribunal, et le siège du conseil municipal. Selon un habitant de Dhoulouiyah, les combats se poursuivaient.

Un haut responsable de la police a confirmé que des négociations avaient eu lieu. Il a ajouté que les habitants fuyaient la ville en traversant le Tigre en bateau.

Par ailleurs, au moins neuf personnes sont mortes dans des violences dans le reste du pays, selon des responsables. A Bagdad, deux attentats à la voiture piégée ont fait au moins six morts. Et des fusillades dans la province de Kirkouk (nord) ont tué trois personnes, dont deux policiers.

Rebelles chassés en Syrie

Sur le front syrien, les jihadistes de l’Etat islamique ont pris le contrôle des secteurs rebelles de Deir Ezzor, la plus grande ville de l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plusieurs groupes rebelles se sont retirés et d’autres ont prêté allégeance à l’EI, qui contrôle désormais la moitié de la ville et le régime l’autre moitié, selon l’OSDH.

Les secteurs rebelles seraient tombés après l’échec de négociations avec l’EI. Par ailleurs, les rebelles sont sous-équipés en comparaison à leurs deux ennemis, le régime de Bachar al-Assad et l’EI. Le porte-parole des rebelles à Deir Ezzor a confirmé ces informations, accusant la communauté internationale de ne pas avoir apporté le soutien nécessaire à la rébellion.

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