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Attaque d’un hôtel de Mogadiscio: 29 morts et fin du siège

L'attaque a débuté vers 17h00 samedi à l'aide de deux voitures piégées. La double explosion a détruit l'entrée de l'hôtel Nasa Hablod, situé à environ 600 mètres du palais présidentiel dans la capitale somalienne Mogadiscio. Keystone/AP/FARAH ABDI WARSAMEH sda-ats

(Keystone-ATS) Au moins 29 personnes sont mortes dans l’attaque menée par un commando de militants islamistes shebab contre un hôtel de la capitale somalienne Mogadiscio. L’assaut avait débuté samedi soir et s’est terminé dimanche après douze heures de siège.

“Jusqu’ici, je suis certain de la mort de 29 personnes. Le bilan pourrait s’alourdir”, a déclaré le policier Abdullahi Nur. Parmi les victimes figurent des responsables gouvernementaux, dont des ministres, des policiers, des gardes de l’hôtel et des résidents.

“Nous soupçonnons d’autres activistes de s’être déguisés et échappés avec les clients que nous avons secourus”, a déclaré le commandant de police Mohamed Hussein. “Trois assaillants ont été capturés vivants et deux autres se sont fait exploser après avoir été touchés par balles”.

L’AFP qui cite d’autres sources parle d’un bilan d’au moins 27 morts. L’attaque a débuté vers 17h00 samedi à l’aide de deux voitures piégées. La double explosion a détruit l’entrée de l’hôtel Nasa Hablod, situé à environ 600 mètres du palais présidentiel. Des hommes armés ont alors pénétré dans le bâtiment. Le siège des forces de sécurité s’est achevé dimanche matin.

Chef de la police limogé

Les militants islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué cette attaque dès samedi, selon un site pro-shebab, citant radio Andalous, la station des shebab. Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit “Farmajo”, a condamné cette attaque.

Le gouvernement somalien a limogé le chef de la police nationale, Abdihakin Dahir Saïd, et le directeur général de l’agence de renseignement nationale, Abdullahi Mohamed Ali, a fait savoir le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

Cette attaque est survenue exactement deux semaines après l’attentat au camion piégé mené le 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, qui avait fait au moins 358 morts et 228 blessés. Cet attentat n’avait pas été revendiqué. Mais les autorités n’ont aucun doute sur le fait que les shebab en étaient les auteurs.

Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22’000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom).

Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

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