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Au-delà du corps à la Maison d’Ailleurs à Yverdon-les-Bains

L'exposition montre 67 portraits de l'artiste francais Beb-deum. KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) La Maison d’Ailleurs à Yverdon-les-Bains (VD) plonge dans le transhumanisme, nouvelle utopie qui vise à dépasser les limites de l’humain. L’exposition “Corps-concept” regroupe affiches, eaux-fortes, figurines-jouets, photos et films. A découvrir dès dimanche.

L’exposition ne cherche pas à montrer ce vers quoi nous tendons, ni à anticiper les révolutions qui, demain, transformeront la société et la vie humaine. Elle propose au visiteur de s’interroger sur la conception qu’il a de son propre corps, un corps devenu une machine qu’on nous enjoint à adapter ou à augmenter, précise le musée.

La bannière “transhumanisme” abrite un ensemble de mouvements qui ont pour point commun de vouloir augmenter les capacités humaines grâce aux nouvelles technologies. “Notre objectif est d’amener une réflexion critique sur ce transhumanisme, qui est de plus en plus présent autour de nous”, a expliqué mercredi à l’ats Marc Atallah, directeur de la Maison d’Ailleurs.

Le visiteur suit un parcours en onze étapes, pour autant de salles du musée. Il s’interroge sur trois conceptions du corps: le corps objet, dans lequel le corps se distingue de l’esprit; le corps brouillon, que l’on peut toujours développer et le corps marchandise, pour lequel on peut investir de l’argent, que ce soit dans des crèmes antirides ou un abonnement de fitness.

Conceptuel et concret

Comme à son habitude, la Maison d’Ailleurs traduit des concepts abstraits en oeuvres, images et objets concrets, comme une affiche du film “Avatar”, une Barbie ou encore une figurine de Terminator. “L’exposition est tous publics. Elle s’adresse aussi aux enfants, auxquels des parcours adaptés sont proposés” a précisé le directeur.

Le photographe Matthieu Gafsou dévoile quinze photos inédites tirées d’une réflexion documentaire sur le transhumanisme. L’exposition, qui est à voir jusqu’au 19 novembre, présente 32 eaux-fortes du graveur vaudois Jean-Pierre Kaiser et 67 portraits numériques de l’illustrateur français Beb-deum. Des pulp magazines, une quarantaine de figurines-jouets, des pochettes de vinyles et une série de projets d’étudiants de l’ECAL complètent l’accrochage.

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