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Au moins 16 plaintes pour agressions et viols à la San Fermin

Les fêtes de San Fermin ont fait 67 blessés. Et plusieurs plaintes pour agressions sexuelles ont été déposées. KEYSTONE/EPA EFE/VILLAR LOPEZ sda-ats

(Keystone-ATS) Au moins 16 plaintes pour des attouchements, agressions et viols ont été déposées lors des fêtes de la San Fermin à Pampelune (nord de l’Espagne). Et 67 personnes ont été blessées lors des traditionnels lâchers de taureaux.

La dernière plainte, d’une jeune femme âgée de 17 ans, a entraîné l’arrestation d’un homme de 20 ans remis en liberté par la juge faute de preuves, selon le tribunal régional. Trois autres plaintes pour “agression sexuelle” – catégorie qui en Espagne comprend les viols – ont été déposées pendant ces fêtes, notamment par une Française, qui aurait été violée dans un parking du centre historique.

Une jeune fille de 18 ans a, quant à elle, dénoncé un viol collectif filmé. Les cinq auteurs présumés ont été écroués samedi, précise ce porte-parole. Les autres concernent des attouchements et une tentative d’agression, selon la mairie de Pampelune.

La mairie a décidé de faire connaître toutes les agressions de cette nature pour lutter contre ces violences. A son appel, des milliers de personnes ont manifesté pour dénoncer la “violence machiste” à plusieurs reprises.

Les “Sanfermines” attirent chaque année, du 6 au 14 juillet, des centaines de milliers de personnes venues assister aux courses de taureaux et aux corridas ou simplement pour faire la fête. Lors de ces fêtes, des centaines de personnes s’élancent chaque matin dans les rues de Pampelune pour un “encierro”, une course aux côtés de taureaux qui a pour objectif de s’approcher le plus possible des bêtes.

Blessés graves

Soixante-sept personnes ont en outre été blessées dans ces courses effrénées, contre 37 en 2015. Quatre hommes l’ont été grièvement: un Espagnol, toujours hospitalisé, ainsi qu’un Canadien, un Sud-Africain et un Américain, tous trois sortis de l’hôpital.

Douze personnes ont été encornées, les autres souffrant de blessures comme des contusions ou des traumatismes divers. “On peut mourir” encorné ou piétiné lors de ces courses très dangereuses, avertit le site internet des fêtes. Jeudi à la mi-journée, neuf personnes apparaissaient sur la liste du gouvernement régional comme étant encore hospitalisées.

Par ailleurs 276 personnes (96 de plus qu’en 2015) ont été accueillies dans le centre de premiers soins installé par la Croix-Rouge, notamment pour des problèmes liés à la consommation d’alcool.

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