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Autriche – Suisse: un dernier match bien “compliqué”

(Keystone-ATS) Le 42e duel contre l’Autriche peut être bien celui de tous les dangers pour Vladimir Petkovic. Après la défaite 3-2 concédée en Slovaquie, la Suisse n’aura pas le droit à l’erreur ce mardi à Vienne.

Face à une équipe euphorique qui a devancé magistralement la Russie et la Suède lors du tour préliminaire de l’Euro 2016 et qui tient à conserver son invincibilité cette année – six victoires et un nul -, la tâche de l’équipe de Suisse s’annonce compliquée. En poste depuis le 1er novembre 2011, Marcel Koller a, en effet, redonné une certaine grandeur à une sélection qui ne finissait pas de vivre dans la nostalgie du “miracle” de Cordoba, cette victoire 3-2 face à la RFA lors de la Coupe du monde 1978 en Argentine.

Aujourd’hui, Marcel Koller est un entraîneur adulé dans tout le pays. Le Zurichois a, en effet, bâti autour du joueur du Bayern Munich David Alaba une équipe qui pratique un football enthousiasmant. Une équipe qui peut désormais compter sur le soutien sans faille de son public après des années de désamour. Les trois rencontres disputées cette année au Ernst-Happel Stadion de Vienne l’ont, en effet, été à guichets fermés. Mardi, le Prater sera à nouveau plein avec 48’500 spectateurs attendus.

Vladimir Petkovic et ses joueurs se heurteront à une opposition bien plus résolue que celle qui avait été offerte par une sélection emmenée par Andreas Herzog. Avec Alaba bien sûr qui, à 23 ans, est l’incontestable patron de l’équipe, les Suisses vont découvrir des visages connus mardi: ceux de l’ancien défenseur central Aleksandar Dragovic, l'”ami” d’Uli Maurer après sa fameuse tape amicale sur le crâne lors d’une finale victorieuse du FC Bâle en 2012, du demi du FC Lucerne Jakob Jantscher et le buteur du FC Bâle Marc Janko. Trois hommes qui auront des raisons particulières de briller contre la Suisse.

Après le naufrage de Fabian Schär à Trnava, Fabian Lustenberger bénéficiera, en principe, d’une nouvelle chance de s’affirmer comme le no 2 de la défense centrale derrière Johan Djourou. Après un premier match qui fut très “honnête” en Estonie, le capitaine du Hertha Berlin peut, face à une telle opposition, apporter une réponse ferme à l’éternelle question du binôme “parfait”. Devant lui, Gökhan Inler devrait être à nouveau titularisé. Même s’il ne fut pas le joueur le plus décevant à Trnava, le Soleurois n’est plus aujourd’hui un capitaine capable de transcender ses coéquipiers comme doit l’être le capitaine d’une sélection.

Enfin cette dernière rencontre de l’année doit permettre à Stephan Lichtsteiner et à Xherdan Shaqiri de retrouver une complicité qui a disparu depuis un certain temps. Vladimir Petkovic ne peut pas se permettre que le finaliste de la dernière Ligue des Champions et le joueur le plus emblématique de sa sélection ne jouent pas ensemble. Comme ce fut le cas à Trnava au vu et su de tous.

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