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Avec “Lincoln” Spielberg livre un film au format intimiste

(Keystone-ATS) Le cinéaste américain Steven Spielberg livre avec “Lincoln” un film ambitieux sur l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis et un portrait intimiste du 16e président américain. Un projet qu’il caressait depuis plus d’une décennie.

Présenté en octobre au New York Film Festival, “Lincoln” a été projeté jeudi à Hollywood, en clôture du festival AFI Fest – qui lance traditionnellement la course aux Oscars -, avant sa sortie vendredi en Amérique du Nord.

“J’ai toujours eu une fascination personnelle pour le mythe d’Abraham Lincoln”, déclarait le cinéaste à la fin octobre, tout en regrettant que le personnage soit parfois “réduit à une sorte de stéréotype culturel national”.

Pour son projet, Steven Spielberg avait décidé d’emblée de ne pas se lancer dans une biographie embrassant toute la vie de l’homme d’Etat républicain. “Nous aurions seulement traité les moments forts (de sa vie), les grandes lignes, sans pouvoir donner aucun sens de la profondeur de cet homme”, a-t-il estimé.

Avec la complicité du scénariste et dramaturge Tony Kushner, il a donc décidé de se concentrer sur les derniers mois de la vie du président et ses efforts pour faire voter l’abolition de l’esclavage, alors que la guerre civile fait encore rage.

Casting “trois étoiles”

Le résultat est un film au format intimiste, assez unique dans la filmographie de Spielberg. Tourné essentiellement en intérieurs, sans grandes scènes spectaculaires – à part un champ de bataille en ouverture -, le drame se joue avant tout dans les dialogues et l’interprétation d’une distribution “trois étoiles”, où l’on trouve notamment Tommy Lee Jones, Sally Field et Joseph Gordon-Levitt.

Quant à Lincoln, il bénéficie de l’incarnation saisissante du Britannique Daniel Day-Lewis, qui le place d’emblée parmi les favoris pour les prochains Oscars, après avoir déjà remporté deux statuettes.

L’acteur, notoirement très exigeant dans le choix de ses films, a longtemps hésité avant d’accepter le rôle “d’un homme dont la vie a été à ce point mythologisée qu’il y a un risque de ne pouvoir s’en approcher pour la représenter correctement”.

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