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Avions de combat: la communication du gouvernement critiquée

(Keystone-ATS) Le ministre de la défense Ueli Maurer et le Conseil fédéral ont été épinglés pour leur communication sur l’achat d’avions de combat. Les partis ont profité jeudi d’un débat au Conseil national pour rappeler leurs positions, mais sans apporter d’éléments nouveaux.

“La communication, notamment du Conseil fédéral, n’a pas vraiment rassuré le public”, a justifié Ida Glanzmann (PDC/LU). “Plus le Département de la défense donne des explications, plus des questions surgissent”, a renchéri Evi Allemann (PS/BE).

Le Conseil fédéral a aussi été critiqué en raison des fuites qui ont conduit à la publication dans la presse de rapports confidentiels. “Cela met la Suisse dans une position délicate”, a déploré Peter Malama (PLR/BS). Et selon Ida Glanzmann, le gouvernement ne rappelle pas assez que cet achat est une opportunité pour nos entreprises, grâce aux affaires compensatoires.

Ueli Maurer pris à partie

“En matière de communication, tout n’a pas marché au mieux”, a reconnu le ministre de la défense Ueli Maurer, pris à partie. A sa décharge, il a toutefois relevé que c’est une affaire qui intéresse tout le pays et que la moindre information donne lieu à des interprétations imaginaires.

Les partis bourgeois ont rappelé leur soutien à l’achat de nouveaux avions de combat, et plusieurs orateurs ont estimé que la procédure d’évaluation et les critères retenus étaient corrects.

S’agissant du point sensible du financement, Thomas Hurter (UDC/SH) a jugé que la proposition repêchée par le PDC et soutenue par le PBD, à savoir de créer un fonds spécial, est “dépassée”. Pour rappel, cette idée avait été proposée par le Conseil des Etats l’année passée, mais elle avait été écartée lors des débats parlementaires en automne.

Le camp rose-vert, soutenu sur ce point par les Vert’libéraux, juge cet achat inutile. Plusieurs élus ont estimé que les F/A-18 sont suffisants pour assurer la police du ciel. Et Geri Müller (Verts/AG) de marteler: “Il faut que le peuple puisse se prononcer, car il s’agit d’un investissement massif pour quelque chose qui n’est pas indispensable”.

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