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Axpo renonce à l’uranium russe en provenance de Majak

(Keystone-ATS) Axpo entend renoncer à l’uranium en provenance de l’usine de traitement russe de Majak. Le groupe énergétique zurichois invoque le manque de transparence régnant sur le site de cette usine située à 2000 kilomètres de Moscou, a-t-il annoncé samedi.

Axpo demandera au fournisseur français Areva de ne plus utiliser du combustible nucléaire de Majak tant que la chaîne de livraison ne sera pas totalement transparente. L’usine russe de Seversk prendra désormais le relais.

Début octobre, une délégation d’Axpo avait visité l’usine sibérienne de Seversk pour se rendre compte des conditions de fabrication. L’accès à celle de Majak lui avait été refusée en juin. L’entreprise russe MSZ Electrosal avait motivé son “niet” par le fait que l’entreprise se trouve dans une zone militaire.

Production conforme

Les conditions de production ne posent en revanche pas de problème, estime Axpo. Les prescriptions internationales sont respectées aussi bien à Seversk qu’à Majak. Il n’y a aucun indice sur un dépassement des valeurs limites ou une contamination.

Axpo a procédé à des examens complets suite à des critiques sur les livraisons d’éléments combustibles en provenance de Russie. Greenpeace en particulier accuse ces usines de polluer radioactivement l’environnement en utilisant de l’uranium sale livré par leurs fournisseurs de base.

Procédés inexistants en Europe

Majak et Seversk utilisent des processus de stockage “non existants sur les sites de production européens”, reconnaît toutefois Axpo. Ces processus n’entraînent cependant pas d’altérations et ils respectent les prescriptions russes.

A Seversk, selon Axpo, les solutions légèrement ou moyennement actives sont injectées dans des strates de gravier, elles-mêmes emprisonnées dans des couches d’argile situées en-dessous de la nappe phréatique.

Le groupe énergétique écrit de son côté vouloir poursuivre ses efforts en vue de visiter l’usine de Majak. Pour y parvenir, il entend utiliser ses contacts avec l’Office fédéral de l’énergie. Des interrogations sur les sites de production russes seront par ailleurs déposées auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

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