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Bâle: ils veulent toujours y croire

(Keystone-ATS) Football – Ils refusent de rendre les armes. Malgré la maîtrise impressionnante de Benfica, les Bâlois caressent toujours le rêve d’une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions.
“Cette défaite ne nous élimine pas, assure Xherdan Shaqiri. Il reste trois rencontres. Tout est encore ouvert. Nous ne sommes pas passés à côté de notre match. Nous avons livré une très bonne performance. Seulement, nous avons manqué de réalisme dans le dernier geste”.
Meilleur homme de son équipe, Shaqiri regrette d’avoir cédé sur ce coup-franc de la 75e minute concédé de manière discutable par Huggel. “A 1-0, j’avais vraiment le sentiment que nous pouvions revenir. Je sentais que Benfica commençait à douter, poursuit-il. Après avoir réussi un premier quart d’heure exceptionnel, nos adversaires avaient vraiment baissé pied. Il y avait de la place pour passer”.
Coupable sur le coup-franc de Cardozo – il a, à sa décharge, été trahi par son mur -, Yann Sommer a pu mesurer le degré d’efficacité de Benfica au Parc St-Jacques. “Trois occasions, deux buts: c’est impressionnant. Une grande leçon de réalisme, soulignait le gardien. C’est vrai, nous aurions pu revenir en seconde période. Mais notre jouerie ne fut pas extraordinaire ce soir. On a trop balancé. On n’a pas gagné beaucoup de deuxièmes ballons”.
Une éventuelle qualification pour les huitièmes de finale passe désormais par un exploit à Lisbonne le 2 novembre. Une nouvelle défaite de rang contre Benfica condamnera le FCB à être reversé au printemps prochain en Europa League. Le point obtenu à Manchester lui assure à 99 % la troisième place du groupe. Battu à domicile par Benfica et Manchester, Otelul Galati n’échappera pas, sauf miracle à Old Trafford ou à Lisbonne, à la dernière place.
A l'”Estadio da Luz”, Heiko Vogel tirera-t-il les leçons de la défaite de mardi ? Le successeur de Thorsten Fink n’a pas été très inspiré dans son choix de départ. Ecarter Cabral pour Huggel ne fut pas une mesure heureuse. Suspendu à Old Trafford, l’ancien international a, pour son retour aux affaires, tenu une position très haute en ligne médiane. La position d’un stratège qu’il n’a jamais été et qui aurait sans doute beaucoup mieux convenu à Granit Xhaka, contraint d’évoluer beaucoup plus en retrait.
En relançant Huggel, Heiko Vogel a peut-être voulu gagner la paix du vestiaire, donner des gages au capitaine Streller et à Alex Frei. Mais à 34 ans, Huggel n’a plus le souffle pour évoluer en Ligue des Champions. Le titulariser à Lisbonne serait une faute énorme.
Mais avant de retrouver Benfica, Heiko Vogel aura tout avantage à bien négocier trois échéances importantes en championnat: deux déplacement à Zurich et à Sion et la venue des Grasshoppers, la “bête noire” du FCB. En quinze jours, l’Allemand jouera en grande partie son avenir à la tête du FCB. “J’ai une confiance aveugle à l’égard de mes joueurs”, répète-t-il depuis son intronisation jeudi dernier. La question désormais est de savoir si la réciproque est vraie.

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