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Barack Obama fait rire les correspondants de la Maison Blanche

(Keystone-ATS) Washington – Barack Obama a fait de l’esprit samedi à Washington devant un auditoire trié sur le volet. “Les blagues vous sont offertes par Goldman Sachs, et ne vous en faites pas pour eux, ils gagneront de l’argent, que les gags vous fassent rire ou pas”, a déclaré le président américain.
Barack Obama, tout en fausse retenue, n’a pas hésité à se moquer de lui-même pour amuser lors du dîner annuel des correspondants à la Maison Blanche, l’une des soirées les plus prisées de Washington, et où la tradition veut que le président truffe son discours de bons mots.
“J’ai eu mon lot de déceptions l’année dernière”, a lancé gravement le prix Nobel de la paix 2009: “Je voulais le Nobel de physique. Mais on ne peut pas tous les gagner”.
“Il s’est passé presque un an depuis que j’ai parlé ici pour la dernière fois. Il y a eu beaucoup de hauts, beaucoup de bas, sauf pour mes sondages de popularité qui n’ont fait que baisser”, a-t-il ajouté.
M. Obama s’est également moqué des conservateurs qui persistent à dire que le président né à Hawaï n’est pas originaire des Etats-Unis. “Mais c’est ça la politique. Ca ne me gêne pas. Ma popularité baisse, mais elle reste élevée dans mon pays natal”.
Et si les chanteurs pop Jones Brothers, qu’adorent Sasha et Malia, voulaient faire la connaissance des deux filles du couple présidentiel ? “J’ai deux mots à votre intention”, a dit le président: “drones Predator”.
Barack Obama a encore ironisé sur son ancien adversaire à la présidentielle John McCain, élu de l’Etat d’Arizona où vient d’être adoptée une loi très répressive contre l’immigration illégale.
“John McCain dit qu’il ne ‘s’identifie pas’ à un franc-tireur. Or on sait tous ce qui se passe en Arizona quand on n’a pas de carte d’identité. Adios amigo !”.
Le président a eu des mots de réconfort pour ses hôtes journalistes, alors que la crise frappe durement la presse américaine.
Mais là encore, il n’a pu s’empêcher d’ironiser. “J’ai sauvé les banques, j’ai sauvé les constructeurs automobiles, a-t-il dit. “Mais sauver la presse ? Je suis président, pas faiseur de miracles!”.

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