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Barack Obama salue les progrès des alliés contre l’Etat islamique

Le président américain Barack Obama a jugé "ridicules" les accusations du candidat républicain Donald Trump qui a affirmé à ses supporters que le résultat de l'élection présidentielle de novembre sera "truqué", s'il venait à perdre. KEYSTONE/AP/JACQUELYN MARTIN sda-ats

(Keystone-ATS) Barack Obama a salué jeudi les progrès enregistrés par les Etats-Unis et leurs alliés dans la campagne militaire contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie. Il a toutefois reconnu l’organisation djihadiste conservait la capacité de perpétrer des attentats.

“Nous allons continuer à poursuivre l’EI de manière agressive sur tous les fronts de cette campagne”, a déclaré Obama lors d’une conférence de presse au Pentagone.

Le président américain a estimé que le gouvernement syrien continuait de violer l’accord de cessation des hostilités. Cette attitude pose la question des intentions réelles du régime de Damas, a-t-il souligné.

“Les Etats-Unis restent prêts à travailler avec la Russie pour tenter de réduire la violence et renforcer nos efforts contre l’EI et contre Al Qaïda en Syrie mais la Russie n’a pas pris les mesures qui s’imposent”, a précisé M.Obama.

“Il est temps que la Russie démontre son engagement à poursuivre ces objectifs”, a-t-il ajouté.

La somme de discorde

Le président américain a aussi affirmé jeudi que les 400 millions de dollars payés en liquide en janvier à l’Iran n’étaient pas une rançon versée par Washington pour obtenir la libération à l’époque de cinq prisonniers américains.

“Nous ne payons pas de rançon pour des otages”, a martelé M. Obama. Washington avait annoncé avoir payé cette somme en billets d’euros et de francs suisses, en janvier à Téhéran, pour régler un vieux différend commercial entre les deux pays, en marge de leur accord international sur le nucléaire iranien.

La question Trump

Donald Trump sera informé des questions de sécurité nationale comme le prévoit la loi pour chacun des candidats des deux grands partis politiques avant l’élection présidentielle du 8 novembre, a également indiqué Barack Obama. “Nous allons respecter la loi”, a déclaré le président des Etats-Unis.

“Si quelqu’un est désigné il a besoin d’informations concernant la sécurité afin de le préparer à sa fonction en cas de victoire et qu’il ne soit pas obligé de démarrer de zéro”, a précisé Obama.

L’actuel hôte de la Maison blanche et le milliardaire américain entretiennent de très mauvaises relations. Barack Obama a tenu à rappeler que cette procédure d’information des candidats était soumise au sceau du secret. “Si quelqu’un veut être président, il doit se comporter comme un président et cela signifie être capable de recevoir des informations sans les révéler autour de lui”, a rappelé Obama.

Il a en outre jugé “ridicules” les accusations du candidat républicain Donald Trump qui a affirmé à ses supporters que le résultat de l’élection présidentielle de novembre sera “truqué”, s’il venait à perdre. Cette idée est absurde et confine à une théorie du complot impossible à réaliser dans un pays où le processus électoral est très atomisé et partagé entre autorités locales, a relevé Barack Obama.

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