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Boko Haram: 30 militaires nigériens et deux soldats nigérians tués

L'armée nigériane est à l'offensive ou sur ses gardes dans plusieurs régions contre Boko Haram (photo symbolique). Keystone/EPA/STR sda-ats

(Keystone-ATS) Trente militaires nigériens et deux soldats nigérians ont été tués lors d’une attaque lancée par le groupe islamiste nigérian Boko Haram à Bosso, a annoncé samedi le ministère nigérien de la Défense. Cette localité du Niger est proche de la frontière avec le Nigeria.

“Le vendredi 4 juin 2016 (en soirée), des centaines d’assaillants du groupe terroriste Boko Haram ont attaqué le poste militaire de reconnaissance de Bosso”, au sud-est du Niger, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense. Le ministère donne un bilan de “trente militaires nigériens et deux militaires nigérians tués et 67 militaires nigériens et nigérians blessés”.

Du coté de Boko Haram, “plusieurs morts et blessés ont été emportés”, poursuit le texte sans fournir de chiffres sur les pertes adverses. “La contre-attaque menée tôt ce matin par nos forces de défense et de sécurité a permis de reprendre toutes les positions dans la ville de Bosso. La situation est sous contrôle et le calme est revenu dans cette localité”, ajoute le communiqué.

C’est le plus lourd bilan infligé par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est entré en guerre les insurgés en février 2015. Le 25 avril 2015, les islamistes de Boko Haram avaient anéanti une position militaire sur le lac Tchad, faisant 74 morts, dont 28 civils. Trente-deux soldats avaient également été portés disparus.

Cette attaque intervient alors que la Force multinationale mixte (Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun) s’apprête à lancer une offensives “décisive” contre Boko Haram dans la région du Lac Tchad.

Boko Haram visé et touché

Au Nigeria, 19 membres présumés de Boko Haram ont été tués lors d’une opération militaire contre des membres du groupe islamiste dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du pays, a déclaré samedi l’armée nigériane. Des renseignements sur la présence de membres du groupe dans un de ses camps de la région ont conduit les soldats et des membres de milices civiles anti-islamistes à lancer une attaque vendredi, ajoute l’armée dans un communiqué.

“Lors de l’affrontement, les soldats ont tué 19 terroristes de Boko Haram dont leur chef dans la région, Ameer Abubakar Gana”, poursuit l’armée nigériane dont les informations n’ont pas été confirmées de source indépendante dans l’immédiat. Deux soldats nigérians ont également été blessés, ajoute le texte.

Lors de l’opération, les soldats ont détruit une fabrique d’engins explosifs, fait détoner quatre bombes artisanales et récupéré deux canons de DCA et d’autres armes et véhicules, selon le bilan militaire.

Depuis février 2015, le Niger est en proie à d’incessants assauts de Boko Haram dans la région du Lac Tchad, dans le sud-est du pays, proche des bastions des insurgés islamistes dans le nord-est du Nigeria.

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