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Braquage d’un avion suisse: 19 personnes poursuivies en Belgique

(Keystone-ATS) Le parquet belge poursuit 19 personnes dans le cadre du vol de diamants perpétré en 2013 dans un appareil d’Helvetic Airways à Bruxelles. Seize hommes et trois femmes, résidant en Belgique à une exception près, comparaîtront devant le tribunal correctionnel.

Au moins huit hommes lourdement armés et portant des uniformes de policiers s’étaient approchés le 18 février 2013 d’un avion de la compagnie Helvetic Airways qui s’apprêtait à décoller pour Zurich. Ils s’étaient emparés de 120 colis contenant pour 37 millions d’euros de diamants.

L’enquête a permis de retrouver une partie des diamants volés. Plusieurs personnes ont été inculpées dans le cadre du dossier.

Le 7 mai 2013, un gangster français avait été arrêté à Metz, en France, avant sept autres suspects en Belgique le lendemain. D’autres interpellations avaient eu lieu, mais tous les suspects avaient été remis en liberté.

“Organisation criminelle”

“Neuf personnes comparaîtront pour complicité lors du vol et pour avoir dérobé et mis le feu aux véhicules employés lors de celui-ci”, a indiqué mercredi soir le parquet de Hal-Vilvorde, rapporte l’agence de presse Belga.

“Les autres sont suspectés de recel d’une partie du butin. Six d’entre eux sont également soupçonnés de blanchiment d’argent en Belgique, en Suisse et au Maroc. Dix-huit des personnes renvoyées devant la justice sont par ailleurs suspectées d’appartenir à une organisation criminelle.”

Récent procès à Genève

Il y a un mois, le Tribunal correctionnel de Genève a condamné un agent immobilier à deux ans de prison avec sursis. A la demande d’un truand français, cet homme avait caché des diamants provenant du braquage commis à Bruxelles.

Les pierres, valant 7 millions de francs, avaient été dissimulées dans un local du quartier de Champel. Il s’agit de la seule partie du butin retrouvée à ce jour.

Autre prévenu dans cette affaire, un avocat genevois poursuivi pour tentative d’entrave à l’action pénale a été condamné par ce tribunal à 180 jours-amende avec sursis. Pour confirmer son implication, les juges se sont notamment appuyés sur les déclarations du principal prévenu à la police, juste après son arrestation.

Les deux derniers accusés, des notables de l’immobilier qui ont eu la mauvaise idée d’acheter chacun un diamant au principal prévenu, ont été acquittés au bénéfice du doute de l’accusation de recel. Le tribunal a considéré raisonnable de penser qu’ils ignoraient la provenance des pierres qui leur avaient été vendues.

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