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Cérémonie interreligieuse à Genève – réunions à Lausanne et Sion

(Keystone-ATS) Une cérémonie interreligieuse s’est déroulée mercredi à Genève en mémoire des victimes des attentats de Paris. Le temple de la Fusterie était plein pour l’occasion. Dans la matinée, près de 600 personnes s’étaient déjà réunies à Lausanne, Sion et Berne, une semaine exactement après la tuerie.

A Genève, des représentants chrétiens, juifs et musulmans ont adressé un message de paix et condamné avec fermeté la violence et le terrorisme. Le président du Grand Conseil genevois Antoine Droin et le président du gouvernement genevois François Longchamp ont assisté à cette cérémonie destinée à dire que “Dieu aime la vie et le rire”.

Hafid Ouardiri, de la Fondation pour l’entre-connaissance, a lu un texte d’un caricaturiste palestinien. “Il n’y aura jamais aucun prétexte pour justifier le terrorisme et tuer au nom de Dieu”, a estimé ce dessinateur. Il craint que le massacre de “Charlie Hebdo” n’ait des conséquences néfastes pour les communautés arabes et musulmanes d’Europe.

Le caricaturiste Barrigue a aussi participé à la cérémonie, montrant à l’assemblée quelques-uns de ses dessins qu’il avait faits voici quelques années sur le thème “Dieu a-t-il le sens de l’humour?”. Il a également évoqué ses collègues dessinateurs assassinés qui travaillaient à la rédaction de “Charlie Hebdo”.

Sion

En matinée, c’est dans la capitale valaisanne que les personnes réunies étaient les plus nombreuses, près de 300 selon la police.

Simplement munies d’affichettes “Je suis Charlie”, de crayons ou de messages en lien avec la liberté d’expression, elles ont dit “non” à l’obscurantisme. Sur la Place de la Planta à Sion, le public qui a bravé la pluie était très bigarré, allant des enfants aux seniors et du costard cravate aux tenues plus décontractées.

A Lausanne, des religieux

A Lausanne, ils étaient plus de 200 manifestants, journalistes et représentants des communautés religieuses en tête, à lancer un appel à la tolérance et à la liberté d’expression. “Il y une semaine, c’était le carnage. Il y a eu beaucoup d’émotion. Aujourd’hui, (…) nous devons continuer à nous battre pour la liberté d’expression”, a expliqué le journaliste Frédéric Nejad, initiateur du rassemblement.

L’Association de l’Arzilier, la maison du dialogue interreligieux, s’est associée au mouvement, avec à ses côtés des représentants des communautés musulmane, israélite et baha’ie.

Aussi en Suisse alémanique

La Suisse alémanique n’était pas en reste. A Berne, ils étaient quelques dizaines de journalistes et autres collaborateurs de médias à se retrouver sur une place non loin du Palais fédéral, à l’appel des syndicats impressum et syndicom. L’occasion pour eux de lancer un nouveau signal en faveur de la liberté de la presse. Plusieurs manifestants arboraient la désormais célèbre pancarte “Je suis Charlie”.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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