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Campagne contre l’islamophobie après l’attentat de Chelsea

"Nous ne tolérerons pas la discrimination ni la violence d'aucune sorte (...) Tous les New-yorkais, y compris nos frères et soeurs musulmans, doivent être traités avec la dignité qu'ils méritent", a déclaré le maire de la ville, Bill de Blasio (à gauche) (archives). KEYSTONE/AP EPA Pool/JUSTIN LANE sda-ats

(Keystone-ATS) Dix jours après l’attentat à Manhattan, la ville de New York a annoncé lundi le lancement d’une vaste campagne contre l’islamophobie. Le but est d’éviter la stigmatisation des centaines de milliers de musulmans qu’elle abrite.

“Plus que jamais, il est important que tous les New-yorkais s’unissent dans le rejet de la violence et de la haine”, a déclaré lundi le maire démocrate de la ville, Bill de Blasio, cité dans un communiqué.

“Nous ne tolérerons pas la discrimination ni la violence d’aucune sorte (…) Tous les New-yorkais, y compris nos frères et soeurs musulmans, doivent être traités avec la dignité qu’ils méritent”.

La campagne va d’abord se décliner sur les réseaux sociaux avec le hashtag #IAmMuslimNYC. Des ateliers sont également prévus à partir du mois prochain pour permettre aux employés de la ville et aux employeurs publics et privés de “mieux comprendre la religion” musulmane.

Puis aura lieu une grande campagne dans tous les médias à la fin du printemps 2017. Et ce alors que la campagne pour la réélection de Bill de Blasio devrait battre son plein.

Depuis sa première campagne en 2013, le maire de New York joue à fond la carte multiraciale et oecuménique. Il avait, avant d’être élu, promis deux jours de congé scolaires pour les fêtes musulmanes, au même titre que les fêtes chrétiennes et juives. La promesse est tenue depuis la rentrée 2015.

Chelsea

Un seul homme, Ahmad Rahami, un Américain d’origine afghane dont le parcours de radicalisation a été soigneusement reconstitué par les médias américains, a été arrêté en connexion avec l’attentat qui a secoué le quartier très animé de Chelsea dans la soirée du 17 septembre. L’attaque a fait 29 blessés légers.

Cet attentat a alimenté le discours anti-immigration du candidat républicain à la présidentielle Donald Trump. Il a aussi suscité l’inquiétude de nombreux représentants de la communauté musulmane, échaudée par de récentes agressions contre ses membres.

Parmi les incidents les plus graves enregistrés à New York: le meurtre par balles, en août, d’un imam et de son assistant, en pleine rue, près de leur mosquée dans le district de Queens.

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