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Caran d’Ache mise sur une croissance de 5 à 10% pour 2018

La présidente de Caran d'Ache Carole Hubscher affirme l'identité genevoise de l'entreprise et exclut toute délocalisation (archives). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Caran d’Ache vise une croissance de 5 à 10% en 2018, alignée sur la progression des dernières années. L’Asie “reste un marché extrêmement porteur” et son potentiel est très important, estime la présidente du fabricant genevois d’instruments d’écriture Carole Hubscher.

L’objectif est “réaliste” mais “pas assez ambitieux pour certains”, glisse-t-elle dans un entretien à l’ats. Outre l’Asie, le nord du continent américain fonctionne également bien.

Depuis deux ans, la société a fait son retour en Iran, depuis la détente internationale avec la République islamique qu’elle avait quittée en 1979. Mais la volonté de croissance des activités se heurte à certains problèmes, notamment en terme de solutions de paiement. “C’est compliqué”, admet Mme Hubscher.

L’entreprise familiale ne dévoile jamais son chiffre d’affaires. Côté dispositif, le nombre d’employés devrait continuer à être stable à environ 290 durant les prochaines années. “Nos objectifs de croissance importants vont de pair avec ceux d’efficience”, souligne la présidente.

Dizaine de boutiques

Si un déménagement est prévu sous 5 à 10 ans toujours dans la région genevoise, une délocalisation ne fait pas partie des scénarios de la présidente. “Il ne faut jamais rien exclure. Mais nos processus fonctionnent bien”. Et “nous sommes attachés à ce ‘swiss made’ et même au ‘made in Geneva'”, ajoute-t-elle. “Je ne vois pas l’intérêt” de quitter cette ville, insiste-t-elle.

Par ailleurs, l’entreprise met en avant son statut de seul producteur de crayons en Suisse. “Il y a moins de fabricants de crayons en Europe que d’horlogers à Genève”, s’amuse le directeur de la production et de la recherche sur la couleur Eric Vitus.

La seule délocalisation de la production est celle qui a été déléguée à des ateliers protégés. Une dizaine de personnes employées dans ce cadre viennent aussi à l’usine pour travaux d’emballage. Caran d’Ache avait été la première à recourir à ces personnes à Genève il y a plus de dix ans.

D’ici 5 ans, l’usine de Thônex (GE) ouverte par le père de Mme Hubscher en 1974 devrait être reclassée pour des logements. La vente permettra de financer la construction d’une usine en région genevoise mieux positionnée qu’actuellement. Une promesse d’achat a été signée récemment.

Au total, Caran d’Ache s’appuie sur 11 boutiques dans le monde, dont celle de Zurich sera améliorée en 2018, et quelque 200 points de vente dans le monde. Le numérique ne va pas modifier ce dispositif, affirme encore la présidente du conseil d’administration.

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