Clariant a renoué avec les chiffres noirs au 1er semestre 2010

(Keystone-ATS) Muttenz BL – Le groupe de chimie bâlois Clariant confirme son retour à la rentabilité: il affiche un bénéfice net de 35 millions de francs au premier semestre contre une perte de 152 millions un an plus tôt. Pourtant, les réductions d’effectifs se poursuivront.
Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (EBIT) s’est inscrit à 198 millions de francs après une perte de 68 millions, a indiqué jeudi le producteur de spécialités chimiques, qui fournit notamment des pigments pour l’automobile et le bâtiment.
Le chiffre d’affaires a grimpé de 15% à 3,71 milliards de francs. La reprise en Europe a été meilleure que prévu, notamment grâce à l’affaiblissement de l’euro face au dollar. L’Asie, l’Amérique latine et l’Amérique du Nord ont aussi évolué positivement.
Prévisions relevées
L’entreprise avait retrouvé les chiffres noirs déjà en janvier-mars, et confirme ainsi sur avril-juin. Les volumes de ventes ne sont pas en reste, avec un bond d’un cinquième par rapport au deuxième trimestre de l’an passé, même si leur niveau reste très inférieur à celui d’avant la crise.
Effectifs encore réduits
Clariant compte arriver à une croissance rentable à partir de 2011. Il veut donc se concentrer sur la création de cash dans les six prochains mois, et réduire sa complexité. La restructuration se poursuivra, a indiqué le patron Hariolf Kottmann.
Le troisième programme Global Asset Network Optimization (GANO) sera ainsi dévoilé en octobre ou en novembre. “Mais GANO 3 n’aura pas un impact aussi profond que le programme précédent”, a précisé Hariolf Kottmann à l’agence AWP.
Le programme annoncé en février comportait quelque 500 suppressions de postes en Suisse. Les syndicats ont exprimé leur agacement face à ces nouvelles annonces. Ils n’ont guère apprécié que la nouvelle circule dans la presse avant d’en être informés. Et ils fustigent le flou entretenu par la direction sur la suite des événements.
Le groupe employait au total 17’268 personnes à fin juin. A la fin de l’année, le groupe emploiera moins de 17’000 collaborateurs, alors qu’il en comptait encore plus de 30’000 il y a treize ans.