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Climat/Doha: les petites îles redoutent un désastre “gigantesque”

(Keystone-ATS) “Nous faisons face à un désastre aux proportions gigantesques” et il faut agir “d’urgence”: c’est sur cette exhortation des petites îles, très exposées au réchauffement, que les travaux sur le dossier central de Kyoto 2 ont débuté mardi à la conférence de Doha.

Un accord sur une seconde période du protocole de Kyoto, après la première qui expire fin décembre, est essentiel pour le succès des négociations onusiennes rassemblant plus de 190 pays du 26 novembre au 7 décembre.

“Nous ne pouvons plus prétendre qu’il n’est pas de notre responsabilité de prendre des mesures et de le faire de manière urgente”, a lancé Marlene Moses, représentante de l’Alliance des petits Etats insulaires (Aosis, 44 membres) vulnérables à la montée des eaux, lors de la séance d’ouverture des travaux.

“Depuis sept ans”, les pays industrialisés “parlent et parlent et parlent de leurs engagements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais il arrive un moment où il faut faire le travail. Et ce moment est arrivé”, a-t-elle déclaré.

Signé en 1997, le protocole de Kyoto est le seul traité légalement contraignant fixant des objectifs chiffrés de réduction d’émissions de Gaz à effe de serre (GES) aux pays industrialisés.

“Responsabilité historique” du nord

Les pays en développement tiennent particulièrement à cet acte II de Kyoto, “au nom de la responsabilité historique” du nord dans le dérèglement climatique, a rappelé mardi la représentante de la Chine, s’exprimant également pour les autres émergents, Inde, Brésil et Afrique du Sud.

Un échec sur Kyoto 2 “ne ferait qu’accroître le manque de confiance entre les pays développés et en développement” dans ces longues et laborieuses négociations sur la lutte contre le changement climatique lancées en 1995, a renchéri le délégué gambien, au nom des Pays les moins développés.

Fin 2011, la communauté internationale s’est engagée sur le principe d’une seconde période. Mais cet accord s’est fait au forceps, car nombre de pays industrialisés trouvent injuste et improductif d’être les seuls à se lier les mains sur les réductions de GES.

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