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Code du travail: essoufflement de la contestation en régions

Le leader de la CGT Philippe Martinez (au centre) est "déterminé à aller jusqu'au bout" face à la réforme du code du travail (archives). KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON sda-ats

(Keystone-ATS) La troisième journée contre la réforme du code du travail, organisée en France à l’appel de la CGT et Solidaires, montrait un essoufflement dans les régions jeudi. Une éventuelle action plus large avec d’autres syndicats pourrait être annoncée le 24 octobre.

“On est déterminés à aller jusqu’au bout”, a assuré à Marseille le leader de la CGT Philippe Martinez, qui participait au défilé contre les ordonnances décidées par le gouvernement Macron. Selon le syndicat, seules 20’000 personnes ont manifesté dans la cité phocéenne, contre 50’000 le 21 septembre et 60’000 le 12.

Ailleurs en région, les premières manifestations montraient aussi une baisse, notamment à Pau, Bayonne ou Rennes. Côté transport, il y a peu d’incidences sur le réseau SNCF, alors que France Inter a été perturbée dans la matinée.

“Ce n’est pas spectaculaire, et pourtant ça participe de la construction du mouvement social”, a relevé à Rennes Fabrice Le Restif, secrétaire départemental FO, qui a été de tous les défilés contre la réforme.

L’exécutif est passé à autre chose

Mais le gouvenrement est déjà passé à autre chose. Edouard Philippe a rappelé dans la matinée que les ordonnances “ont été signées, publiées, elles sont en vigueur”, tout en disant assumer “d’avoir des désaccords” avec les syndicats.

Le Premier ministre a d’ailleurs entamé cette semaine le deuxième volet de ses réformes, celles de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’assurance chômage, qui doivent aboutir à un projet de loi en avril.

Syndicats divisés

La CGT avait annoncé l’appel le 9 octobre, après une réunion entre toutes les confédérations, qui ont échoué à arrêter une action unitaire. Toutes émettent de sérieuses critiques quant aux risques que représentent certaines mesures pour le salarié, comme le plafonnement des indemnités prud’homales ou la fusion des instances représentatives du personnel.

Toutefois, elles sont très divisées sur les modalités d’action et semblent déjà, pour certaines, tournées vers le prochain volet des réformes sociales. Une nouvelle intersyndicale, programmée le 24 octobre, pourrait donner lieu à un appel plus unitaire, éventuellement avec FO et la CFE-CGC, espèrent la CGT et Solidaires.

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